Mais aux Etats-Unis et en Europe, qui restent les deux plus grands marchés de la planète pour les ordinateurs, le constructeur asiatique se cantonnait jusqu'à présent au segment plus discret des entreprises. Lenovo a choisi de présenter une offre plutôt haut de gamme. Trois PC portables et deux " de bureau ", donc, qui seront disponibles dans les prochaines semaines aux Etats-Unis, en France, en Russie, et dans quelques pays d'Asie (Singapour, Inde...), à partir de 699 euros pour les premiers, de 499 euros pour les seconds. Leur design a été particulièrement soigné (châssis en acier, angles biseautés, finitions laquées...). Les machines sont dotées des dernières technologies du marché, avec notamment des webcams (caméra vidéo connectée à Internet) permettant la reconnaissance faciale de l'utilisateur. En France, où ces ordinateurs seront dans un premier temps disponibles chez Surcouf, Planète Saturn ou RueduCommerce, le Chinois vise à terme une part de marché au moins équivalente à celle qu'il revendique pour le créneau des entreprises (entre 10 % et 12 %). Si Lenovo décide aujourd'hui d'attaquer le créneau du grand public en Occident, c'est qu'il augmente plus vite que celui des professionnels. Américains et Européens sont certes en moyenne déjà largement équipés mais depuis trois ou quatre ans, ils se sont mis à échanger leurs ordinateurs fixes contre des portables. Les capacités techniques de ces derniers - autonomie, vitesse de calcul... - n'ont de fait plus grand-chose à envier aux gros " desktops ". Aux Etats-Unis, les ventes de portables ont progressé de 21,5 % en 2007 par rapport à 2006 (en nombre d'unités), contre un recul de 3,3 % pour les PC de bureau et les serveurs, selon l'institut d'études américain IDC. Viser le marché grand public occidental, c'est aussi un passage obligé pour toute marque à ambition mondiale. C'est le cas de Lenovo, qui avec le fabricant d'électroménager Haier ou le groupe de télécommunications Huawei fait partie de ces fleurons de la " high tech " chinoise à envergure internationale. Fondé en 1984 par Lin Chuanzhi, professeur à la prestigieuse Académie des sciences de Pékin, le groupe, d'abord appelé Legend, a connu une ascension fulgurante dans les années 1990, grâce à l'habileté de ses managers, au soutien du pouvoir politique et à la faveur d'une demande intérieure très forte. Le rachat des PC d'IBM, en 2005, a permis au groupe de mettre un pied en Occident, mais uniquement sur le marché des professionnels. Et " Big blue " lui a laissé en héritage une gamme d'ordinateurs - les ThinkPad - au design plutôt austère. Pour accélérer son entrée sur le marché grand public en Europe et aux Etats-Unis, le groupe chinois convoitait la marque occidentale Packard Bell. Mais c'est le taïwanais Acer, numéro quatre mondial, qui l'a racheté en 2007. Aujourd'hui, Lenovo mise sur les Jeux olympiques de Pékin pour asseoir la notoriété de sa marque à l'international. C'est en effet la seule entreprise chinoise parmi la dizaine de sponsors officiels de l'événement. S'imposer aux Etats-Unis et en Europe ne va cependant pas de soi. Les concurrents, à commencer par les deux premiers du secteur, les américains Hewlett-Packard (HP) et Dell, font figure de véritables " rouleaux compresseurs ". Reconnus depuis longtemps pour leur crédibilité technique, ils disposent - notamment HP - de réseaux de distribution très développés. Et ils jouent sur tous les tableaux : ordinateurs haut et moyen de gamme, mais aussi à bas coût, alors que semble apparaître une demande pour ce type de machines, y compris en occident. Le lancement, fin 2007 aux Etats-UNis, de l'Eee PC du taïwanais Asus, un ordinateur à partir de 300 dollars, fait figure de phénomène. La petite machine, dotée d'un petit disque dur de 4 gigas et d'un écran de 7 pouces, aurait été parmi les objets les plus recherchés pour Noël, selon le site spécialisé Cnet. com. C. Du. PHOTO : Gilles Sabrié © 2008 SA Le Monde. Tous droits réservés.
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Il y a 1 an
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