Après un demi-siècle de lutte, la montée en puissance économique et politique de la Chine fait ressortir la question tibétaine, comme la crise en Indonésie en 1998 avait montré la nécessité d'une résolution internationalement acceptable du problème du Timor-Leste ou encore en Europe l'éclatement de l'ex-Yougoslavie de celui du Kosovo.
Un des mérites du livre de Claude B. Levenson est de réaliser une synthèse globale de la question. De multiples représentations et discours se superposent, entre les positions chinoise et occidentale, mais aussi au sein de la communauté tibétaine, qui n'est pas forcément univoque, et parmi les voisins proches : Inde, Népal, Bhoutan, Mongolie, ou plus éloignés (Japon et Russie). Pourtant, personne n'ose ou ne veut crever l'abcès, y compris via les instances onusiennes. Dans ce contexte, les résolutions ou les offres de conciliation restées sans suite pourraient décourager. Les plus hauts dirigeants de pays comme l'Allemagne, l'Australie ou les Etats-Unis ont rencontré le dalaï-lama en 2007. Sur le plus long terme, comme le disait le célèbre stratège chinois Sun Tzu, en aucun cas une guerre prolongée ne profite à un pays.
Note(s) :
Albin Michel, Paris, 2008, 299 pages, 19 euros.
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