CHIRURGIE. Li Guoxing, un Chinois de 32 ans qui avait bénéficié en avril 2006 d'une greffe partielle du visage, après avoir été mordu par un ours deux ans plus tôt, est décédé en juillet dernier dans son village des montagnes du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine. « Sa mort n'a pas été causée par l'opération qui a été un succès. Mais nous ne pouvons pas écarter un lien avec (la question) des médicaments pour le système immunitaire », a indiqué samedi à l'AFP, le Dr. Guo Shuzhong qui l'avait opéré. Selon ce médecin, qui dirige le département de chirurgie plastique de l'hôpital Xijing, à Xian, dans le nord-ouest du pays, M. Li était rentré chez lui à la fin 2007 contre l'avis de l'équipe soignante. Il aurait alors arrêté de prendre les médicaments anti-rejet, leur préférant des plantes médicinales qui pourraient avoir endommagé son foie. En outre, vivant loin de l'hôpital, il ne pouvait se soumettre à des contrôles réguliers. « Après sa mort, je suis allé au Yunnan et j'ai suggéré une autopsie mais ses proches ont refusé », a encore indiqué M. Guo. Les causes exactes du décès restent donc inconnues. Li Guoxing était le deuxième greffé du visage au monde après la première réalisée en France en 2005 sur une femme de 38 ans, Isabelle Dinoire. Deux autres greffes ont été effectuées par la suite. La dernière, révélée le 16 décembre, a été pratiquée par des médecins de Cleveland (États-Unis) sur une femme qui a bénéficié d'une greffe quasi totale de visage. Les greffes du visage restent controversées car, pour certains experts, elles représentent un risque très important pour un handicap ne remettant pas en cause le pronostic vital de l'individu.
Mennessier, Marc
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