La scène se passe dans un zoo du nord de la Chine, au rayon manchot. Le couple homosexuel, pas stupide, a commencé à placer des pierres au pied du couple parental puis, ayant choucrouté l'oeuf discrètement (croyait-il, ce couple gay), s'est tiré vite fait bien fait, la progéniture des voisins hétéro sous l'aile. Notant leur stratagème et le désapprouvant ouvertement, les autres manchots du zoo ont banni notre paire gay de la communauté.
Du coup, les gardiens du zoo ont séparé les homos du groupe avec une barrière, pour éviter que ce drame de la «paternitude» ne se reproduise. «L'une des responsabilités du manchot adulte est de s'occuper des oeufs. Même s'il est biologiquement impossible pour ce couple de procréer, ce désir naturel est toujours présent», justifie le gardien. Qui croit bon de préciser que la barrière n'est pas du tout un signe de discrimination, mais une mesure pour éviter que le groupe soit perturbé...
Voilà qui pose un nombre de questions éminemment modernes, dont, on l'aura compris celle de l'homosexualité animale (un serpent de mer dont nous débattrons une autre fois), mais aussi de l'homoparentalité animale, un sujet très porteur.
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