mardi 13 janvier 2009

Le lyonnais RBTechnologies s'est ouvert les portes de la Chine

Les Echos, no. 20341 - Entreprises et régions, mercredi, 14 janvier 2009, p. 18

Stephan Brunet, le patron de RBTechnologies, basé à Villeurbanne (Rhône), signera le mois prochain en Chine avec le pétrochimiste local CNOC (China National Offshore Corporation) un contrat de 150 analyseurs d'oxygène pour améliorer la consommation d'énergie de ses installations. L'an dernier, ce même client lui en avait commandé 50. « Ce pays offre de grandes perspectives. J'y ai trouvé un partenaire bien introduit dans le métier de l'instrumentation. Mes appareils viennent compléter ses gammes », raconte le dirigeant français. « Et j'ai obtenu un accord de propriété industrielle », précise-t-il. L'exportation assure 70 % de ses ventes globales, ayant atteint 2 millions d'euros en 2008, contre 1,4 million et 0,2 million de bénéfice net un an plus tôt. Ses produits certifiés Atex sont notamment commercialisés en Iran, en Syrie, en Europe du Nord. Les sondes de RBTechnologies, destinées à être installées sur de grands fours ou chaudières pour optimiser la combustion, correspondent à une niche évaluée à une centaine de millions d'euros de chiffre d'affaires dans le monde. Les autres acteurs sont l'américain Emerson, le japonais Yokogawa et ABB.

Programme d'innovation

Fondée en 1993 par Daniel Bolle, l'entreprise lyonnaise a été reprise en mars 2008 par l'actuel dirigeant, dans le cadre d'une transmission. Ce dernier a engagé un programme d'innovation soutenu par Oséo. Il lance aussi une activité de prestation de services sous forme d'audit global en s'appuyant notamment sur des algorithmes de calcul qu'il envisage de breveter. A côté de son débouché historique dans la pétrochimie, RBTechnologies, dont les systèmes équipent les raffineries de Total, s'est attaqué à d'autres secteurs : chauffage urbain, usine d'incinération des déchets, industrie de l'aluminium... Dès que le contexte économico-boursier se sera apaisé, Stephan Brunet souhaiterait ouvrir son capital à un fonds pour consolider sa structure financière et procéder à des acquisitions pour intégrer de nouvelles compétences autour de la combustion. En attendant, il pense pouvoir atteindre 3 millions d'euros d'activité en 2009 et recrute deux ingénieurs, sachant qu'il fait travailler une trentaine de personnes directement ou indirectement, toute la production étant sous-traitée.

MARIE-ANNICK DEPAGNEUX

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