mardi 3 février 2009

À Londres, Wen Jiabao se défend de laisser filer le yuan - Arnaud Rodier

Le Figaro Économie, mardi, 3 février 2009, p. 21

Le premier ministre, Wen Jiabao, juge « équilibré et raisonnable » le niveau de la monnaie chinoise.

C'EST à Londres, à l'occasion de sa tournée européenne, que le premier ministre chinois, Wen Jiabao, a choisi de répondre de façon détournée aux critiques américaines qui accusent Pékin de manipuler le yuan pour favoriser ses exportateurs. Avec une volonté évidente de calmer le jeu, mais sans clarifier les intentions de la Chine sur sa politique monétaire.


Conférence de presse au Foreign Office


Dans une interview au Financial Times, Wen Jiabao affirme : « Je veux dire très clairement que maintenir la stabilité du yuan à un niveau équilibré et raisonnable n'est pas seulement dans l'intérêt de la Chine, mais aussi dans l'intérêt du monde. » Et d'ajouter qu'une « fluctuation radicale du taux de change du yuan serait un grand désastre ». Il rappelle que, depuis que le pays a décidé de laisser partiellement flotter sa monnaie en 2005, le yuan s'est apprécié de 21 %. Cependant, il ne dit pas si ces derniers mois, avec la crise, Pékin a, oui ou non, laissé filer sa devise.


Quelques signatures...




Petit déjeuner au 10 Downing Street, le 2 février 2009






Quelques manifestants devant le musée d'histoire naturelle...



Soirée au musée d'histoire naturelle de Londres organisée par le Conseil des Affaires sino-anglais.


Le ministre du commerce, Peter Mandelson


Quelques manifestants...





Visite dans le chinatown de Londres



Aéroport de Heathrow, arrivée de Wen Jiabao, le 31 janvier 2009

La Chine, qui est le premier créancier des États-Unis et qui soutient souhaiter une « coopération élargie » avec les États-Unis, va également continuer à acheter des bons du Trésor américains. Toutefois le premier ministre, qui insiste sur les besoins de son pays et la nécessité de maintenir une croissance de 8 % cette année, laisse entendre qu'une partie de ses réserves de change pourrait être réorientée vers des investissements en Chine. Une décision qu'il sait embarrassante pour la politique de relance de Barack Obama. Une manière, aussi, de manier la carotte et le bâton.

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