La Chine est inquiète. L’une de ses provinces, la plus grande et l’une des plus stratégiques notamment à cause de son pétrole, est en ébullition. Le Xinjiang, à l’extrême ouest de la Chine, juste aux frontières avec l’Asie centrale, vient de passer un mois d’août sanglant.
Une série d’attentats ont tué une vingtaine de soldats. Leurs auteurs : des Ouïghours, c’est-à-dire des turcophones musulmans. Comme leurs voisins Tibétains, ils rejettent la colonisation chinoise de leur territoire.
Car le Xinjiang, grand comme trois fois la France, est avant tout le pays des Ouïghours. Encore aujourd’hui, les Chinois y sont minoritaires. Mais l’arrivée massive de travailleurs venus d’autres provinces chinoises est en train de changer la donne.
Et petit à petit, les cités millénaires ouïghoures, celles qui, comme Kashgar, bordent la mythique Route de la Soie, sont transformées en villes typiquement chinoises.
Résultat : les meilleures terres sont exploitées par des fermiers soldats aux ordres de Pékin et les mosquées ferment les unes après les autres. ARTE Reportage a enquêté sur place, dans un far-ouest chinois au bord de l’implosion.
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