PÉKIN. Venu présider un colloque économique franco-chinois, l'ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a estimé, lundi 6 avril, que le communiqué de réconciliation publié le 1er avril par Paris et Pékin était le fruit d'un " compromis fertile " qui permettait d'en revenir " aux fondamentaux " après des mois de bouderie chinoise.
M. Raffarin a expliqué que le texte était à la fois " plus précis et plus engageant " à l'égard de Pékin. " On ne parle pas seulement de - l'attachement français - à l'unité de la Chine - dans ce communiqué - : on dit que l'on est non seulement contre l'indépendance du Tibet mais aussi contre le soutien à l'indépendance. " A la question de savoir si le même texte engage le président Nicolas Sarkozy à renoncer à toute rencontre avec le dalaï-lama, M. Raffarin a répondu qu'" on ne peut pas faire dire au texte ce qu'il ne dit pas ", ajoutant cependant que, si M. Sarkozy rencontrait de nouveau le chef spirituel tibétain en exil, " les Chinois considéreraient cela comme une forme de soutien - à l'indépendance du Tibet - ". La rencontre entre les deux hommes, en décembre 2008, en Pologne, avait provoqué la fureur de Pékin, qui avait annulé un sommet sino-européen.
Bruno Philip
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PHOTO - Jean-Pierre Raffarin à l'ambassade de France en Chine, Pékin, le 9 avril 2009
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