Encore traumatisés par de récentes et tragiques épidémies, les pays asiatiques ont sonné le branle-bas devant la nouvelle alerte sanitaire.
En 2003, la pneumonie atypique (Sras) avait fait plus de 800 morts dans le monde dont 350 en Chine, puis la grippe aviaire avait tué 250 personnes essentiellement en Asie du Sud-Est.
Les contrôles ont ainsi été renforcés dans tous les aéroports de la région, les hôpitaux placés en état d'alerte et des mesures de quarantaine annoncées. La Chine et la Thaïlande ont aussi suspendu les importations de viande porcine du Mexique et des États-Unis. Les autorités philippines ont sagement conseillé d'éviter les embrassades publiques.
Sévèrement touchée par le passé, l'Asie veut se croire aguerrie. Porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Manille, Peter Cordingley a d'ailleurs déclaré hier à l'AFP que « l'Asie est mieux préparée et en meilleure position que d'autres » face aux risques de pandémie. La crise du Sras a donné « une leçon très utile en matière de mécanismes de surveillance et de contrôle de l'infection ». C'est ainsi qu'à Hongkong, tous les passagers voient depuis longtemps leur température mesurée par infrarouge.
Des scanners thermiques ont été installés à l'aéroport international de Bangkok, ainsi que dans les principaux aéroports internationaux d'Indonésie.
À Taïwan, le ministre de la Santé a utilisé une métaphore rassurante : « La situation actuelle est comme une tempête tropicale née de l'autre côté du Pacifique, qui ne présente aucun danger immédiat. » L'image est certes moins traumatisante que le tsunami.
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