Union économique ou politique ?
Réunis, ce week-end, en sommet, en Thaïlande, les dix pays de l'Asean, l'Association des pays du Sud-Est, rejoints par la Chine, la Corée, l'Inde, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ont débattu de plusieurs projets d'union économique et politique, tous inspirés de l'Union européenne.
Le rêve européen d'Asie n'est toutefois pas le même à Pékin, à Tokyo ou à Sydney. Le premier ministre chinois, Wen Jiabao, a défendu l'idée d'un marché commun, centré sur l'Asean, plus économique que politique, et peu ouvert au monde occidental. Le nouveau chef du gouvernement japonais, Yukio Hatoyama, a quant à lui insisté sur la nécessité d'ouvrir ce marché commun à l'Inde, à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande sans fermer la porte aux États-Unis, très inquiets des projets d'intégration régionaux.
Pour sa part, le premier ministre australien, Kevin Rudd, a plaidé pour la création d'un « forum », une union souple, mais réactive, qui réponde aux besoins urgents en cas de crise. Malgré ces divergences, qui révèlent surtout une volonté de ne pas froisser Washington, tous les pays d'Asie souhaitent renforcer leurs liens économiques afin de réduire leur dépendance au consommateur américain, dont la fragilité a été révélée par la crise.
PHOTO - Premier ministre thaïlandais, Abhisit Vejjajiva / Getty Images
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