Les Echos, no. 20587 - Idées, mercredi, 6 janvier 2010, p. 14Une décennie triomphante : si les attaques terroristes du 11 septembre 2001 ont dessiné la géopolitique des premières années du IIe millénaire, il n'est pas exagéré de dire que la montée de la Chine a redéfini le paysage économique mondial. » Pékin, si l'on en croit le « China Daily », a même dix raisons au moins de se réjouir de 2009. La Chine, qui « a pris la tête de la sortie de la crise mondiale », a ainsi décroché plusieurs premières places. En tête de la sélection des « Top 10 mondiaux », la rédaction Web du journal a placé l'augmentation du PIB chinois qui a été la plus rapide du monde. Ensuite la Chine est devenue le premier exportateur mondial, détrônant l'Allemagne. En troisième position, les entreprises ont levé davantage de capitaux en Chine via des introductions en Bourse l'année dernière que sur les marchés aux Etats-Unis. Beau triomphe du capitalisme à la chinoise ! Ensuite, le pays est devenu le premier marché automobile mondial. Il est aussi numéro un pour les bénéfices de ses compagnies aériennes. Suit le record mondial de longueur pour un gazoduc, juste devant l'autre record : la Chine dépasse l'Inde comme premier acheteur mondial d'or physique. Sous une photo de François Fillon lors de sa visite en Chine, le « China Daily » célèbre, au huitième rang, le fait qu'elle est numéro un mondial pour l'électricité nucléaire. Au 9e rang, la première place mondiale pour les prix de l'immobilier (par rapport aux revenus moyens des ménages) et au 10e, elle est devenue le numéro un mondial pour le nombre d'éoliennes. L'an prochain, le « China Daily » trouvera sans doute d'autres raisons de se réjouir.
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