La Belgique à l'Exposition universelle 2010
A 50 jours de l'ouverture de l'Exposition de Shanghai 2010, la Belgique est sous toit. L'épure de son pavillon recyclable, habité par un neurone belge, ravit les Chinois. Pour la première fois depuis la création de la Belgique fédérale, l'Etat, les régions, les communautés et les provinces ont réussi la symbiose des énergies. Sa vitrine universelle affiche une ligne et un concept clairs. Flamands, Wallons et Bruxellois ne se disputeront pas la bicyclette d'Eddy Merckx comme ce fut le cas à Hanovre en l'an 2000. Ils sont tombés d'accord sur une liste de trente noms célèbres pour vanter l'esprit belge, où Brel, Hergé et les frères Dardenne ne font pas de pied de nez communautaire à Kim Clijsters, Tia Hellebaut et Herman Van Rompuy. Des livres géants interactifs de 3,5 à 7 mètres, en anglais et en chinois dans le texte, raconteront leurs vies exemplaires aux dix millions de visiteurs attendus dans le pavillon.
« Nous avions démarré le projet en 2007 dans un contexte de crise politique belge pas évident, rappelle Vincent Van Quickenborne, ministre de l'Entreprise. Aujourd'hui, l'excellent climat de collaboration a permis de rattraper tous les retards et de faire de ce pavillon un parfait exemple du fédéralisme de coopération. Au total, plus de 80 entreprises y seront présentes et 15 missions économiques sont prévues. »
« Nous allons recruter 350 personnes pour les six mois de la durée de l'exposition, ajoute le commissaire du gouvernement pour Shanghai 2010, Léo Delcroix. Elles seront habillées par le styliste Natan. Le climat positif créé autour du pavillon belge a convaincu la Commission européenne de se joindre à nous. Le pavillon belge sera donc aussi celui de l'Union européenne. C'est une première qui mettra en lumière l'image de Bruxelles comme capitale de l'Europe et l'importance de la Belgique comme carrefour politique, économique et culturel dans l'Europe d'aujourd'hui. »
Avec ses 5.400 mètres carrés, le pavillon belge sera l'un des plus importants de l'Exposition universelle de Shanghai. Les « petits esprits bleus » (traduisez les Schtroumpfs) seront ses ambassadeurs. « En chinois, on les appelle Lan Jing Ling, sourit Véronique Culliford, fille de Peyo, le père des Schtroumpfs. Ils ont énormément de succès à travers les dessins animés et leurs albums qui sont traduits depuis 2008. Ils incarnent la joie de vivre belge, l'esprit d'équipe, l'art de vivre en harmonie avec la nature, qui colle parfaitement au thème de l'expo de Shanghai. On les retrouvera dans le pavillon belge sous forme de figurines en résine, en cristal du Val Saint-Lambert ou en chocolat ! »
En dehors des Schtroumpfs de cristal, quelles seront les autres attractions du pavillon belge ? Sylvie Irzi, scénographe du pavillon, nous fait une courte visite virtuelle. « On entrera dans le pavillon par le neurone géant qui distribue les flux des visiteurs. Parmi les musts, il y aura la grande librairie des portraits interactifs de Belges célèbres, le tunnel des villes belges en 3D, la science vue à travers les auteurs de bande dessinée, l'avion solaire Solar Impulse, des dômes audiovisuels pour découvrir José Van Dam, Brel, dEUS... ou encore la fusée lunaire géante de Tintin en cristal du Val Saint-Lambert. A la sortie, l'image de chaque visiteur sera capturée et rétroprojetée dans les décors des Grands-Places de Bruxelles ou de Bruges et de la butte du Lion de Waterloo pour que chacun puisse se sentir belge. »
Le pavillon belge et son neurone intérieur, ouvert sur la Chine et le monde, symbolisent l'esprit d'ouverture d'un pays discret. © Conix Architects.
© 2010 © Rossel & Cie S.A. - LE SOIR Bruxelles, 2010
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