Dans la presse étrangère
A la fin avril, des multinationales, installées dans le district de Chaoyang à Pékin, ont reçu un questionnaire émanant de la Fédération nationale des syndicats chinois, une organisation étroitement liée au Parti communiste. Selon « The Economist », cette « enquête » pourrait être un premier pas pour développer la syndicalisation des salariés des entreprises étrangères opérant en Chine. Ceci, poursuit le magazine britannique, répondrait d'ailleurs à la politique du président Hu Jintao. « Pour promouvoir sa vision d'une société harmonieuse, il a souvent affirmé qu'il était nécessaire de ramener les opérations en Chine des multinationales dans un cadre syndical. » Ce qui, note « The Economist », représente un changement. Car, jusqu'à présent, les investissements étrangers devaient essentiellement amener des capitaux et des technologies. La syndicalisation, elle, était en revanche encouragée dans des districts industriels bien précis comme à Guangdong ou encore à Tianjin. Et pour les entreprises, l'enquête soulève une série d'autres questions comme : la création de syndicat est-elle de leur responsabilité ou de celle de leurs salariés ? Certaines entreprises comme Wal-Mart ou encore Microsoft, auraient résisté à la création de sections syndicales chinoises. Mais pour « The Economist », elle semble inévitable. De plus, les syndicats chinois ne participent pas à des blocages de production. Reste que « The Economist » s'inquiète du lien entre fédération et gouvernement qui risque d'amener la puissance publique dans la gestion. Mais les entreprises auront-elles d'autre choix que d'accepter ?
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