jeudi 18 septembre 2008

VIDÉO EN INTÉGRALITÉ !!! - Cérémonie de clôture des Paralympiques









Extinction des feux après la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques à Pékin

La période olympique, ouverte le 8 août, s'est achevée hier à Pékin avec la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques. D'innombrables feuilles d'automne sont tombées du ciel, des papillons géants ont envahi le Nid d'oiseau plein jusqu'aux cintres (91 000 personnes), des danseuses ont formé une enveloppe contenant «une lettre au futur», puis la flamme olympique s'est éteinte avant que ne pétarade un gigantesque feu d'artifice. Les symboles olympiques ont été remis aux représentants de Londres. Les responsables avaient placé la barrede l'organisation très haut. La Chine avait promis «deux Jeux d'égale splendeur», elle a tenu parole. «Les meilleurs Paralympiques jamais organisés», a tranché le président du Comité international paralympique, Philip Craven.

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Jeux paralympiques, jeux complexes

HANDISPORT. Le nombre élevé de catégories limite la lisibilité de ces joutes boudées du public.

Isabelle Musy

En 11 jours de Jeux paralympiques 2008, le Nid d'oiseau de Pékin aura été le théâtre de 19 finales du 100 mètres messieurs. Pour autant de champions olympiques sacrés dans l'épreuve reine de l'athlétisme. Ce chiffre parle de lui-même et dit toute la complexité de ces joutes handisport planétaires qui peinent à éveiller l'intérêt du public et des médias. Les journalistes, présents actuellement dans la capitale chinoise pour couvrir l'événement, sont dix fois moins nombreux qu'ils ne l'étaient pour les JO classiques.

Outre le rapport, loin d'être évident, qu'entretient le monde des valides avec celui des handicapés, c'est aussi le manque de lisibilité des compétitions qui explique ce peu d'engouement.

La pléthore de catégories par épreuve est le résultat d'un désir d'équité. Ainsi, dans chacun des sports, un système de classification est appliqué en fonction de l'importance du handicap et de son incidence sur la pratique de la discipline. A l'image des catégories par poids en boxe chez les valides, ce système garantit que les athlètes concourant dans une même catégorie ont des aptitudes identiques, même s'ils ont un handicap différent.

Les catégories sont désignées par une lettre et un chiffre dans chaque discipline. Plus le chiffre est bas, plus le handicap est lourd.

Ainsi, en athlétisme, pour les sportifs non-voyants, on distingue les catégories T11 (aucune perception de la lumière), T12 (l'athlète peut reconnaître la forme d'une main), et T13 (son champ visuel est plus large que dans les deux catégories précédentes). Les malvoyants sont autorisés à courir à côté d'un guide et les nageurs souffrant de cécité totale ou partielle peuvent être assistés par une personne qui les touche avec une perche à bout rembourré au moment du virage et qui les avertit quand ils arrivent au mur final.

Les classifications 11, 12 et 13 concernent les malvoyants et les non-voyants. Les catégories 33 à 38 sont attribuées aux athlètes atteints de paralysie cérébrale. Les catégories 42 à 46 désignent ceux qui sont amputés ou handicapés moteurs. Et, enfin, les catégories 51 à 54 sont attribuées à ceux qui sont atteints à la moelle épinière.

Les personnes sourdes ou malentendantes ne participent pas aux Jeux paralympiques. Ils ont leurs propres joutes, les «deaflympics».

Les handicapés mentaux n'y ont pas droit non plus. Ils ont été exclus des compétitions après Sydney 2000, à la suite du scandale créé par l'équipe espagnole de basket-ball, catégorie handicapés mentaux, qui s'était vu retirer sa médaille d'or parce que 10 de ses 12 joueurs n'étaient affectés d'aucun handicap.

La notion de joutes handisports remonte à 1952. Date à laquelle furent organisées des compétitions en chaise roulante pour les vétérans de la 2e Guerre Mondiale. Mais les vrais Jeux paralympiques sont nés à Rome en 1960. Il y avait alors 400 participants représentants 23 nations.

A Pékin, cette année, ils sont 4200 athlètes, issus de 148 pays, à s'affronter dans 471 épreuves réparties sur 20 sport. Dans chaque sport, on retrouve les mêmes disciplines qu'aux JO classiques.

Les paralympiques prennent de l'ampleur à chaque édition. Mais la lisibilité, elle, reste réduite.

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