Lors de leur grande réunion économique clôturée hier, les dirigeants chinois ont dû débattre sérieusement de la question du yuan. La pression des milieux d'affaires est forte en faveur d'une dépréciation de la devise chinoise, afin de voler au secours des exportations, en fort ralentissement depuis cet été. Lors de la visite à Pékin d'Henry Paulson, le secrétaire au Trésor américain, la semaine dernière les Chinois se sont voulus rassurants, affirmant qu'ils entendaient toujours laisser progressivement les marchés déterminer la valeur de la devise chinoise, c'est-à-dire la laisser s'apprécier. Après trois ans d'appréciation continue face aux principales devises étrangères, notamment le dollar et l'euro, le yuan a connu la semaine dernière un soudain accès de faiblesse face au billet vert. Ce brusque mouvement de change a relancé les spéculations sur un éventuel changement de politique monétaire de la Chine, soupçonné de vouloir répondre à la crise par une manipulation du yuan. Pourtant, hier, le principe du maintien de la stabilité du taux de change aurait été validé au plus haut niveau.
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