Dans la presse étrangère
Où sont passés les spaghettis, la mortadella de Bologne ou encore l'huile d'olive de Toscane dans les rayons des supermarchés chinois ? On y trouve pourtant de l'huile d'olive espagnole, des pizzas allemandes, des biscottes françaises, des olives grecques, se désole « Il Sole 24 Ore ». Tous ces produits sont typiques de l'Italie mais fabriqués ailleurs, en Europe ou même en Chine. D'après le quotidien italien, les exportations de produits agroalimentaires italiennes en République populaire de Chine commencent à décoller depuis trois ans. Mais l'Italie se classe au 30e rang avec une part de marché de 0,3 % dans l'agroalimentaire. La France (9e) a une activité dans ce secteur au moins dix fois plus importante. A la différence des grands exportateurs, note le responsable à Shanghai de l'Institut italien du commerce extérieur, l'Italie vend en Chine essentiellement des produits de haut de gamme et non pas des produits de base. Mais la pénétration de produits haute qualité est encore difficile. Parce qu'il s'agit, d'une part, de petites entreprises à l'exception notable de Ferrero (Nutella) et que le marché chinois, d'autre part, est peu sophistiqué. Beaucoup de ces exportations reposent sur la restauration. Mais, constate le correspondant d'« Il Sole » en Chine, c'est en fait un point de faiblesse. « A Pékin, déplore-t-il, il est difficile de manger correctement italien. » En dépit de ce constat, le journal reste optimiste. En Chine, conclut-il, il faut être patient car il s'agit d'un marché en développement encore « incapable d'apprécier [et de payer le prix] des produits italiens de qualité ». Mais demain ?
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