La Chine, c’est l’atelier du monde qui fabrique nos chemises à un euro, les jouets rutilants qui ravissent nos enfants ou les bijoux à trois sous que nous adorons offrir. En prime, la Chine est un grand stabilisateur mondial qui maintient la hausse des prix des produits à la consommation…Mais nos délices consuméristes ont un prix terrible : pour les satisfaire, des Chinois travaillent à en mourir. 300 000 morts par an, selon l'organisation internationale du travail, et plusieurs millions d’accidentés du travail ou de victimes de maladies professionnelles licenciés du jour au lendemain, sans indemnités, sans assurances…
Ce reportage, va nous emmener au cœur des zones d’ateliers crasseux, aux portes des usines tueuses, ou dans des campagnes sinistrées, à la rencontre de ceux qui ont été dévorés par la machine de la croissance. Mais aussi au contact d’hommes qui, envers et contre tout, tentent de les défendre contre l’hydre du « socialisme de marché ».
Des syndicalistes clandestins, des chercheurs qui dénoncent les conditions de travail moyenâgeuses ou un avocat comme Huang. Lui, a réussi à faire indemniser un des ses clients, lourdement handicapé après une chute de 30 mètres, sur un chantier sans harnais de sécurité. Huang a gagné, il a même été encensé par la télévision nationale...C’est un peu d’espoir, mais c’est encore très rare, en Chine : dans la réalité, bien souvent, les entrepreneurs se comportent comme des voyous, refusent d'indemniser leurs victimes, ou changent tout bonnement de raison sociale, pour fuir leurs responsabilités. Même si le droit du travail progresse un peu et que les chiffres s'améliorent : 300.000 morts l'an dernier, mais 500.000 il y a cinq ans...
1 commentaires:
il existe aussi une autre réalité où les ouvriers attentent des procès à leur employeur pour un oui ou pour un non. Ceci depuis que les nouvelles lois leur permettent de faire gratuitement appel à la justice.... pays à 2 facettes :-)
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