Le Figaro, no. 20048 - Le Figaro Économie, mardi, 13 janvier 2009, p. 20ASIE. Déjà engagé dans un plan de relance massive de 436 milliards d'euros, Pékin est prêt à allonger la note pour sauver deux secteurs clés de son économie : l'automobile et la sidérurgie. La Chine veut être « le premier pays à se remettre de la crise financière », a affirmé, dimanche, le premier ministre Wen Jiabao.
Le nouveau plan de soutien sectoriel passera par des baisses d'impôts et des encouragements à la consolidation des secteurs. Certaines usines jugées trop vieilles pourront être remplacées.
Face à la baisse des ventes de voitures en novembre de 14,6 %, le gouvernement de Pékin avait déjà annoncé son intention de doper la consommation par une prime à la casse et des aides pour les achats de voitures vertes. La National Development and Reform Commission (NDRC), pilier des réformes en Chine, encourage les commandes de voitures de marques chinoises par l'État et le regroupement des petits constructeurs. Les autorités espèrent maintenir la progression des ventes autour de 10 %. Elles sont tombées à + 6,7 % en 2008, quand le secteur s'est habitué à des croissances de 20 % à 25 % ces dernières années.
Très affectée par la crise immobilière et automobile, la sidérurgie est également au coeur des préoccupations de Pékin. La Chine compte plus de 1 000 aciéristes, dont les deux tiers ne sont pas rentables. Des exemptions de taxes à l'exportation et des subventions devraient permettre aux sidérurgistes de faire monter leurs produits en gamme.
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