« BARACK Obama pense que la Chine manipule sa devise », a assuré hier Timothy Geithner, devant la commission des finances du Sénat, qui a approuvé sa nomination au poste de secrétaire au Trésor. Au grand dam de Pékin, le nouveau président des États-Unis endosse les propos qu'il avait tenus pendant sa campagne. « Le président Obama s'est engagé à recourir à toutes les voies diplomatiques disponibles pour obtenir un changement des pratiques de la Chine en matière de devise », a ajouté Tim Geithner. Une position offensive de Washington sur la délicate question des changes annonce des relations houleuses avec Pékin.
Depuis 2005, la Chine avait laissé le yuan s'apprécier de 20 % face au dollar. Cette tendance s'est interrompue cet été. Frappée par la crise, la Chine semble vouloir laisser filer le yuan pour aider ses exportateurs. Face aux pressions de Washington, Pékin n'est pas désarmé. Premiers créanciers des États-Unis, les Chinois pourraient décider d'acheter moins de bons du Trésor américains, ce qui mettrait en péril la relance économique voulue par Barack Obama. Ce faisant, Pékin se tirerait aussi une balle dans le pied.
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