PEKIN (AP) -- La Chine a exhorté jeudi la Cour pénale internationale (CPI) à annuler le mandat d'arrêt qu'elle a lancé contre le président soudanais Omar el-Béchir, estimant que ce mandat ne contribuera pas à la stabilisation de la région.
"La Chine s'oppose à tout ce qui pourrait perturber les efforts de paix au Darfour et au Soudan", a souligné le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Qin Gang dans une déclaration publié sur le site Internet du ministère.
Qin a ajouté que Pékin soutenait également la demande d'annulation formulée par plusieurs dirigeants arabes et africains
La Chine, qui achète les deux-tiers des exportations de pétrole soudanais, a essuyé à maintes reprises de vives critiques pour ne pas user de sa pression économique sur le régime de Khartoum pour mettre fin à la guerre civile au Darfour. Selon les estimations des Nations unies, ce conflit a fait 2,7 millions de réfugiés et plus de 300.000 morts depuis février 2003.
Mercredi, pour la première fois de son histoire, la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d'arrêt contre un chef d'Etat en exercice: le président soudanais Omar el-Béchir, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour. Seule l'accusation de génocide n'a pas été retenue.
Le 14 juillet dernier, le procureur de la CPI Luis Moreno Ocampo avait demandé qu'un mandat d'arrêt soit délivré contre le président soudanais, accusé d'avoir orchestré une campagne de meurtres, de tortures et de viols dans cette région de l'ouest du pays.
Le président est le troisième responsable soudanais à faire l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI, après l'ancien secrétaire d'Etat à l'Intérieur Ahmed Mohammed Haroun et le commandant janjawid Ali Koshaib.
Omar el-Béchir a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Son pays ne reconnaît pas la Cour pénale internationale et refuse de lui livrer des suspects.
PHOTO - 2 février 2007 / AFP
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