Un marché de 40 milliards de dollars d'ici à 2010.
FORTE de 640 millions de clients au téléphone mobile, la Chine est très convoitée par les équipementiers télécoms. En janvier, les trois opérateurs nationaux, China Mobile, China Unicom et China Telecom, ont chacun décroché une licence pour déployer leur propre réseau de téléphonie mobile de troisième génération (3G). À eux trois, les opérateurs prévoient d'investir 40 milliards de dollars d'ici à fin 2010.
Et les premiers contrats significatifs commencent à tomber. Le suédois Ericsson, numéro un mondial des équipements mobiles, vient de gagner un contrat avec China Unicom pour quinze provinces de l'empire du Milieu, parmi lesquelles celles de Pékin et de Guangdong. China Unicom doit investir 15 milliards de dollars en deux ans.
D'autre part, Nokia Siemens a enregistré des commandes de 880 millions d'euros auprès de China Unicom et de China Mobile. Enfin, Alcatel-Lucent, via sa filiale Alcatel-Lucent Shanghai Bell (ASB), qui compte plus de 10 000 salariés en Chine, a déjà été retenue, indirectement, par China Mobile, via son partenaire local, Datang. Et selon nos informations, le groupe aurait décroché une part du contrat de China Unicom. Interrogée, Alcatel-Lucent refuse de confirmer. « Notre objectif est de devenir le deuxième fournisseur des opérateurs chinois des télécoms dans les deux à trois prochaines années », a affirmé Olivia Qiu, présidente d'ASB, au quotidien China Daily. Elle affronte aussi de puissants industriels chinois.
Part du lion
Dans l'empire du Milieu, les équipementiers nationaux devraient absorber la moitié des commandes des trois opérateurs, selon un cabinet d'études chinois. Huawei, premier fabricant d'équipements de télécommunications du pays, devrait se tailler la part du lion. Il serait suivi par son concurrent ZTE dont le nom signifie « prospérité de la Chine » en mandarin. Ce dernier vient juste d'obtenir une ligne de crédit de 15 milliards de dollars sur cinq ans de la China Development Bank.
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