Le groupe de lingerie et de prêt-à-porter est sorti du rouge au deuxième semestre 2008. En baisse en France, son activité a, en revanche, retrouvé un net développement en Chine.
La situation s'améliore un peu chez Etam. Les comptes du distributeur de lingerie et de prêt-à-porter avaient viré au rouge au premier semestre 2008. Ils sont redevenus bénéficiaires au second, permettant au groupe d'afficher sur l'année un résultat net de 7,2 millions d'euros, selon les données publiées hier soir.
Ce rétablissement est lié en particulier au redressement obtenu en Chine. Dans ce pays, où il réalise 20 % de son chiffre d'affaires, le groupe avait connu de très fortes turbulences, et essuyé des pertes importantes. Mais « la tendance s'est complètement inversée depuis la mi-2008, explique-t-on au siège. Nous avons changé le management, réorganisé nos activités, repositionné les marques, notamment en mettant en place quatre nouveaux concepts de magasins dérivés de ceux utilisés en France ».
Bilan : en Chine, Etam a dégagé au second semestre un bénéfice opérationnel nettement positif. Plus frappant encore : ses ventes dans le pays sont reparties en flèche depuis le début de l'année. Son chiffre d'affaires du premier trimestre y a crû de 55 %.
En Europe, en revanche, l'entreprise n'est pas à la fête. Les ventes d'Etam y ont encore baissé de 8 % au premier trimestre à surface comparable. La direction met notamment en avant « des soldes en retrait et un démarrage de saison difficile ».
Un positionnement un peu flou
Au même moment, Camaïeu se félicite d'« un mois de soldes favorable », tandis que Vêt'Affaires, connu pour ses petits prix, assure avoir enregistré « une excellente période de soldes ». Preuve qu'Etam, au-delà de la conjoncture, souffre d'un positionnement un peu flou aux yeux des clientes.
Conscients du problème, concentré sur le prêt-à-porter (la lingerie se porte bien mieux), les dirigeants entendent « améliorer l'attractivité des marques », en travaillant sur les collections et la mise en avant des produits dans les magasins. Ils ont par ailleurs décidé d'arrêter le prêt-à-porter au Benelux et en Italie.
Financièrement, la situation reste correcte, avec un endettement représentant 37 % des capitaux propres. Mais la priorité allant au cash-flow, la gérance a choisi de ne pas verser de dividende cette année.
D. C.
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