Pékin n'a pas obtenu l'engagements qu'il espérait sur sa part de représentativité dans le Fonds monétaire international.
La presse chinoise, fidèle relais du pouvoir communiste, s'est abstenue de multiplier les commentaires triomphalistes après le sommet du G20. Tout en soulignant « le rôle positif » du président Hu Jintao dans les débats et en se réjouissant de la reconnaissance par les pays riches des exigences des pays en développement, elle ne s'est pas attardée sur le peu d'avancée sur les dossiers clefs pour Pékin.
Si le pays peut se réjouir du renforcement des pouvoirs de surveillance du Forum de stabilité financière, il n'a pas obtenu d'engagements précis sur sa part de représentativité dans le Fonds monétaire international. Pékin avait pourtant exigé de voir ses quotas de vote augmenter au sein de l'institution et a même longtemps conditionné sa participation à l'augmentation des ressources du FMI à la validation de sa requête. « On a expliqué [aux Chinois] que le G20 n'était pas l'enceinte où l'on réforme le FMI qui compte plus de 180 membres », résume l'un des négociateurs. La Chine a donc dû se contenter de vagues promesses d'accélération du calendrier des réformes.
Soutien à des clients clefs
De même, Hu Jintao plaidait pour une condamnation plus explicite du protectionnisme, vu en Chine comme l'un des principaux freins à la relance.
Pékin a, en outre, été outré par la tentative française d'inclure Hong Kong et Macao dans la liste des paradis fiscaux et regarde avec méfiance l'éventuelle création d'un nouveau régulateur international susceptible de surveiller son système financier.
Il reste que la Chine devrait profiter indirectement de certaines décisions du G20. Le triplement des ressources du FMI devrait notamment permettre à l'institution de financer la stabilisation de plusieurs pays émergents qui sont des clients clefs. De même, les 250 milliards de dollars destinés au financement du commerce international vont profiter aux exportateurs chinois. « Ces mesures devraient [...] offrir un important soutien aux perspectives de croissance de la Chine », remarque Stephen Green, l'économiste de la Standard Chartered Bank, qui rappelle que près de 30 % de la croissance du PIB chinois est générée par la demande extérieure.
PHOTO - Londres, 2 avril 2009 / Getty Images
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