jeudi 16 avril 2009

La part des investissements directs étrangers dans l'économie chinoise

Le Figaro, no. 20128 - Le Figaro Économie, jeudi, 16 avril 2009, p. 19

Les investissements directs étrangers (IDE) ont chuté de 20,6 % au premier trimestre. Le PIB est attendu aujourd'hui.

Le plan de relance à 450 milliards d'euros, mis en place par Pékin, a déjà réamorcé la pompe économique, estimait le premier ministre Wen Jiabao le week-end dernier. Mais les investisseurs étrangers restent indispensables à la croissance chinoise. Pékin peut difficilement se passer des entreprises étrangères, qui représentent 30 % de la production industrielle, 55 % du commerce du pays et 11 % des emplois dans les villes, selon les chiffres du ministère du Commerce. Le mois dernier, le gouvernement central a d'ailleurs annoncé l'assouplissement de certaines réglementations à leur égard.

Mais les efforts chinois ne changeront pas le calendrier international. Si la Chine se voit déjà sur le chemin de la reprise, tablant sur une reprise des exportations - en repli de 17 % sur un an en mars -, les multinationales américaines et européennes attendent toujours le pire. Le rééquilibrage de la croissance chinoise au profit de la consommation semble plus que jamais nécessaire pour les responsables. Des rumeurs circulaient cette semaine sur la possible adoption d'un nouveau plan de relance, cette fois dédié à la consommation. Mais les économistes sont partagés sur le temps que mettrait un tel plan à produire des effets concrets, dans un pays où le taux d'épargne avoisine les 40 %.

En attendant, le PIB, dont les chiffres sont attendus aujourd'hui, devrait encore reculer au premier trimestre. Selon des premières fuites, il aurait progressé entre 6 % et 6,8 % de janvier à mars. Le taux de croissance n'a jamais été aussi bas, depuis le début de la publication des rapports trimestriels du Bureau national des statistiques en 1992. Pour Pékin, c'est le pire qui vient de passer et le gouvernement central n'est pas revenu sur son objectif d'une croissance à 8 % sur 2009. Les économistes oscillent, eux, entre 5 % et 7,5 %.

Julie Desné

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