La part de marché des assureurs-vie étrangers en Chine s'est effritée, tombant à 4,7 % fin juin, après avoir culminé à 8,9 % en 2005. En dommages, ils plafonnent à 1 %, selon une étude de PricewaterhouseCoopers. Mais ils anticipent une croissance solide de leurs primes.
Les temps sont durs pour les assureurs étrangers en Chine. Selon une étude de PricewaterhouseCoopers qui vient de paraître, ils n'ont pas réussi la percée espérée sur ce marché au potentiel gigantesque. En assurance-vie, ils ont même perdu du terrain par rapport à leurs concurrents locaux, voyant leur part de marché reculer de 8,9 % en 2005 à 4,7 % fin juin. Et ils ne visent plus aujourd'hui que 8 % du marché à horizon 2012, alors que, dans l'enquête précédente, ils parlaient de franchir la barre des 10 % en 2011. Leurs objectifs sont tout aussi modestes en assurance-dommages, où ils espèrent simplement passer de 1 % à 2 % de part de marché.
Les 29 opérateurs interrogés sont d'accord sur un point : ils ont fort à faire avec les grands assureurs chinois (China Life, Ping An, China Pacific Insurance Company ou People's Insurance Company of China), qui se sont montrés « plus résilients » qu'eux face au ralentissement de l'économie chinoise.
Chez PwC, on souligne par ailleurs qu'ils « auraient nettement sous-estimé la compétitivité des acteurs locaux, qui étaient considérés comme des outsiders quand la Chine a ouvert son marché de l'assurance ».
Une autre « menace »,« prise très au sérieuse »,se profile à l'horizon avec l'autorisation donnée par Pékin aux quatre plus grandes banques du pays (Bank of China, China Construction Bank, ICBC, Agricultural Bank of China) d'exercer des activités d'assurances. Enfin, les acteurs étrangers s'attendent à devoir composer avec un environnement réglementaire encore plus contraignant.
Malgré tout, note PwC, ils anticipent « une croissance solide » de leurs primes, tablant sur une demande « accrue »pour certains produits d'assurance-vie, en assurance-santé ou du côté des PME notamment.
PHOTO - Wang Feng, président de China Life, le 26 mars 2009 / Reuters
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