lundi 26 octobre 2009

Bois : l'actionnaire chinois de Plysorol - Philippe Legueltel

Les Echos, no. 20538 - Entreprises et régions, lundi, 26 octobre 2009, p. 20

Basse normandie

Après un dépôt de bilan en fin d'année 2008, Plysorol, géant européen du contreplaqué d'okoumé, a été repris au printemps par un groupe chinois, représenté par deux sociétés, Shandong Longsheng Import & Export et Honest Timber Gabon (250 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008).

Aussitôt aux commandes, la nouvelle direction confirmait le maintien de l'intégralité des emplois (environ 450 salariés) et annonçait un plan d'investissement de 20 millions d'euros, « pour assurer la modernisation des équipements et de la productivité ». Or, depuis le choix du tribunal de commerce, les sommes promises ont été investies au Gabon et l'attente des salariés des trois sites de Lisieux (220 salariés), d'Epernay dans la Marne (115 salariés) et de Fontenay-le-Comte en Vendée (115 salariés) est manifeste.

Chômage partiel

« Depuis six mois, on nous fait des promesses. On nous dit qu'il n'y aura pas d'apport de trésorerie. Nos inquiétudes sont grandes car la stratégie n'est pas connue », réagit Marie-Christine Malet, secrétaire du comité central d'entreprise (CCE). A la fin de l'été, face à l'absence de dialogue et à la suite de la retenue du nouvel actionnaire dans les locaux du siège social lexovien, une réunion de crise, à l'initiative du préfet de Basse-Normandie Christian Leyrit, inquiet de la situation du groupe, a permis de mettre toutes les parties autour d'une table début septembre.

« Il n'y aura pas de licenciements pendant trois ans, la production sera relancée, nous sommes capables de payer tous les fournisseurs », précisent Guohua Zhang, le nouveau président-directeur général, et François Wu Jufeng, directeur général, qui envisagent l'achat de huit lignes de production en Chine. Malgré l'optimisme des responsables, des premières mesures de chômage partiel viennent de toucher Epernay (trois semaines) et Fontenay-le-Comte (deux semaines). A Lisieux, elles ont été annulées au dernier moment grâce aux carnets de commandes.

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