En Chine, le marché des implants dentaires devrait croître de plus de 35% en 2012.
Aujourd'hui, le marché des implants dentaires suisse (117?000 unités) est presque identique au marché chinois (125?000). Leurs perspectives sont naturellement différentes. D'ici 2012, la croissance annuelle devrait atteindre 3 à 5% chez nous et plus de 35% en Chine, a déclaré Gilbert Achermann, président et patron de Straumann, mercredi à Bâle à l'occasion de la journée des investisseurs.
Dans l'Empire du Milieu, le nombre de patients par dentiste est 20 fois supérieur au nôtre. La structure de ce marché émergent est bien sûr différente d'ici. Pour l'instant, il n'existe pas de producteur local concurrent du groupe bâlois. Celui-ci entend profiter de la rapide expansion de cabinets privés ces prochaines années.
Sur un marché de plus de 5 milliards de francs actuellement, Straumann occupe une place particulière. Il est l'un des rares à être présent dans 70 pays. Ses produits s'appuient sur des données cliniques - contrairement aux producteurs discount. Et il place de grands espoirs dans l'interdépendance entre les implants (18% de parts de marché), la dentisterie digitale (moins de 5%) et la dentisterie régénérative (moins de 5%), par laquelle on fait repousser la substance dentaire par bioingénierie.
Le marché des implants est dominé par Nobel Biocare, le numéro un grâce à sa position plus forte aux Etats-Unis, et Straumann. Mais par son approche plus posée et rigoureuse, renforcée par ses récentes innovations, le groupe bâlois marque des points et devient la référence, selon un analyste.
Comme 45% du prix d'un implant (3800 à 4800 francs) est payé par le patient, il est sensible à la récession. Mais l'évolution du chiffre d'affaires démontre que Straumann gagne des parts de marché. Selon le patron, d'ici 2012 la croissance annuelle du marché devrait être de 5 à 7% dans les implants, 15 à 17% le marché digital (CADCAM) et de 7 à 9% la dentisterie régénérative. Le triplement des revenus d'ici à 2020 s'effectuera sans concessions sur les prix, assure Gilbert Achermann. La pénétration du marché des implants va s'accroître dans de nombreuses régions. Elle est certes élevée sur les marchés suisse et italien, mais moitié plus faible aux Etats-Unis, en France, au Japon, encore plus basse au Royaume-Uni et extrêmement modeste dans les pays émergents.
Positionné sur le segment milieu et haut de gamme, «Straumann progresse parce qu'il s'intéresse moins à vendre des produits qu'à assurer le développement des cabinets de spécialistes dentaires, les intégrer dans son réseau académique et leur fournir des services clés», a expliqué Cyrus Nikkhah, prosthodontiste à Cambridge.
Les coûts de personnel représentent 43% des revenus d'un laboratoire, selon Sandro Matter, responsable des produits. Une plus forte digitalisation des processus doit permettre un gain de temps et de sécurité considérable.
© 2009 Le Temps SA. Tous droits réservés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire