Des archéologues pensent avoir découvert la tombe de Cao Cao, célèbre général, grand homme politique et poète reconnu du IIIe siècle, décrit par la tradition populaire comme un scélérat perfide et tyrannique mais à qui l'histoire rend grâce d'avoir unifié le nord de la Chine. Si les os retrouvés dans une chambre souterraine à Xigaoxue, près d'Anyang, dans le Henan, sont bien ceux de l'empereur Wu de Wei, l'un des plus vieux casse-tête chinois aura trouvé sa solution. Cao Cao a beaucoup inspiré la littérature et l'art de son pays. Seul empereur dont le visage est peint en blanc - symbole de trahison - à l'Opéra de Pékin, il est un intriguant impitoyable et sans scrupules dans l'un des grands romans de la littérature classique chinoise, Histoire des Trois Royaumes. On raconte qu'il était si suspicieux qu'ayant un jour mal interprété une cérémonie de mise à mort d'un cochon organisée en son honneur il fit exécuter tout le monde, femmes et enfants compris. Mais ce seigneur de la guerre paranoïaque et maléfique mort en 220, qui refusa de prendre ses médicaments de peur d'être empoisonné et jeta son médecin en prison, était aussi un grand stratège, qui bâtit un État puissant et prospère au nord de la Chine. Les ossements de Cao Cao étaient restés jusque-là enfouis dans le berceau de la civilisation chinoise, en compagnie de ceux de deux femmes, probablement l'impératrice et une jeune et belle servante.
PHOTO - Reuters - Anyang, Chine - 28 décembre: Deux personnes se tiennent dans la tombe appartenant à Cao Cao, roi du royaume Wu Wei pendant la période des Trois Royaumes de la Chine (AD 208 à 280), le 28 Décembre 2009 dans un village du comté de Anyang, province du Henan de la Chine.
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