La marque suédoise de GM vend une partie de sa technologie et de ses brevets à un constructeur chinois. En attendant d'être elle-même rachetée par le petit constructeur néerlandais Spyker, intéressé par cette marque en péril.
La vente par appartements de Saab commence à prendre tournure. Beijing Auto (Baic) a annoncé hier avoir acheté certains actifs de la marque suédoise de GM en déroute. Le constructeur automobile chinois obtient ainsi la propriété intellectuelle qui lui permettra de construire en Chine la version sortante de la grande berline 9-5 (la nouvelle mouture en cours de lancement n'est pas concernée par l'accord), son outillage ad hoc qui sera déménagé de la Suède vers Pékin et les droits sur certaines technologies de la petite berline 9-3. Le montant financier n'a pas été révélé. Mais la direction de la marque suédoise estime que l'argent qui rentrera dans les caisses aidera au redémarrage du « nouveau Saab ».
Car la marque de Trollhättan négocie toujours, parallèlement, sa propre cession à un tiers, qui devrait être le petit constructeur néerlandais de voitures ultrasportives Spyker. Un remplaçant providentiel après la défection de Koenigsegg, qui évolue sur le même créneau. Ce week-end, le patron de Spyker se montrait favorable au transfert en Chine des actifs des Saab d'ancienne génération, qui ne gêne pas ses propres discussions.
Candidat malheureux, plus tôt dans l'année, à l'achat d'Opel, Baic cherche à dupliquer la stratégie de Shanghai Automotive (Saic) qui a développé la gamme Roewe pour le marché chinois à partir des plans de modèles du britannique MG Rover, après sa faillite en 2005, laquelle avait mis 6.000 salariés au chômage.
Technologies européennes
Contrairement à ses principaux rivaux, Baic, qui a édifié des sociétés communes de production avec Daimler et Hyundai, ne dispose pas d'une marque propre reconnue sur son marché domestique. Il cherche donc à récupérer des technologies européennes, même d'ancienne génération, pour refaire son retard. Du coup, Baic va ainsi entrer en concurrence avec les modèles de General Motors vendus en Chine, notamment la gamme Buick basée sur les mêmes plates-formes que les dernières Saab.
Mobilisé sur son propre redressement aux Etats-Unis, qui est encore loin d'être assuré, l'état-major de GM n'a certainement pas envie de jouer les prolongations avec Saab, qu'il cherche à vendre depuis le début de l'année. Ces derniers mois, ses ventes se sont à nouveau effondrées de plus de 65 % par rapport à une base déjà basse en 2008 (93.000 livraisons). De quoi inquiéter ses 3.000 salariés.
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2 commentaires:
La vente par appartements de VAG et Mercedes a commencé , en effet ces deux marques tout comme Saab ont vendu leur anciennes productions (audi A4, Mercedes class E) à la Chine ! voilà ce que vous écrivez et qui est dénué à mon sens de recul. En réalité Saab est à vendre et Saab/GM sont en négociations très avancées, pour vendre l'ensemble des activités.
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