jeudi 28 janvier 2010

La Grèce n'a pas appelé la Chine à la rescousse

Le Soir - 1E - ECONOMIE, jeudi, 28 janvier 2010, p. 23

Les autorités grecques ont démenti avoir sollicité la Chine pour vendre des obligations d'Etat pour faire face à ses graves difficultés financières, comme l'avait affirmé le Financial Times. « Nous opposons un démenti catégorique, nous n'avons contracté aucun accord et n'avons donné aucun ordre pour contacter la Chine », a affirmé une source officielle du ministère grec des Finances. Le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou (PHOTO), se rendra effectivement en Chine en février, mais « pas pour négocier avec le gouvernement chinois et placer des obligations ». Le différentiel entre les obligations grecques et la Bund allemand a atteint mercredi un nouveau plus haut depuis l'entrée de la Grèce dans le zone euro.

RAPPEL :

Mandatée par Athènes, la banque américaine Goldman Sachs a sollicité le gouvernement chinois pour acheter des obligations de l'Etat grec, selon le Financial Times, mercredi 27 janvier. Aux prises avec de graves difficultés budgétaires, la Grèce souhaite que la Chine acquière des titres de sa dette pour une somme pouvant aller jusqu'à 25 milliards d'euros, affirme le quotidien financier britannique. Pékin n'a pas accepté d'acheter autant de bons d'Etat, mais un accord plus modeste, de 5 milliards à 10 milliards d'euros, semblerait " possible ", selon le FT. Le ministre des finances grec, George Papaconstantinou, a affirmé qu'il se rendrait en Chine en février, sans avoir de " but fixé " pour le montant d'obligations à placer. Lundi, la Grèce a réussi sa première émission obligataire sur cinq ans, attirant cinq fois plus de demandes que le montant proposé.

© 2010 © Rossel & Cie S.A. - LE SOIR Bruxelles, 2010




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