Hong Kong et ses habitants peuvent continuer à trembler. La police a relâché lundi l'homme arrêté le week-end dernier et suspecté d'être l'auteur des attaques à l'acide qui se succèdent en ville depuis plus d'un an.
L'homme brièvement arrêté avait été repéré sur le toit d'un immeuble proche du lieu où s'est produit samedi dernier une nouvelle agression. Au cours de cette attaque, une trentaine de personnes ont été blessées parmi lesquelles neuf touristes et un enfant de sept ans. Mais il est vite apparu que l'homme en question, un Chinois âgé d'une trentaine d'années, était un sans-papiers qui, à l'arrivée de la police, a cherché à s'enfuir pour ne pas avoir d'ennuis.
Mais que se passe-t-il donc à Hong Kong ? L'incident de samedi s'est déroulé en pleine heure de pointe - en l'occurrence en toute fin de soirée - sur le marché nocturne très fréquenté de Temple Street, sur la péninsule de Kowloon. La foule qui circulait à cet endroit a été surprise par la chute d'une bouteille tombée du ciel. En éclatant sur le sol, elle a dispersé une solution acide qui a brûlé à des degrés divers les badauds de passage. Les services de secours sont très rapidement intervenus. Ils ont aspergé d'eau les victimes pour les soulager de leurs blessures. Plusieurs personnes ont été hospitalisées, mais leur état n'inspire aucune inquiétude.
La sixième attaque en un peu plus d'un an
Il n'empêche : depuis fin 2008, Hong Kong a été ainsi victime de six attaques à l'acide. La plupart ont été commises dans des quartiers très fréquentés. Au total, une centaine de personnes ont été blessées.
Les enquêteurs sont convaincus qu'une seule et même personne se cache derrière cette série d'événements qui semblent tous s'inspirer d'un même scénario. Une certitude : l'homme arrêté ce week-end a été mis hors de cause et l'enquête reprend donc à zéro. Les autorités de Hong Kong n'ont fait état à ce stade d'aucune revendication qui pourrait expliquer les objectifs du ou des auteurs. Une récompense de 300.000 dollars locaux (38.000 dollars US) a été offerte par les forces de l'ordre pour toute information menant à l'arrestation des « lanceurs d'acide ». En vain jusqu'à présent.
© 2010 © Rossel & Cie S.A. - LE SOIR Bruxelles, 2010
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