LA CHINE, par la voix de son ministre des Affaires étrangères en visite à Paris, a fait front, hier, en rejetant la volonté française et américaine d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran, accusé de vouloir développer une arme nucléaire sous couvert d'un programme civil. « Parler de sanctions en ce moment compliquera la situation » car les Iraniens n'ont pas « complètement fermé la porte », a lancé le chef de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, devant l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Cette déclaration survient deux jours après l'affirmation du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, que son pays n'avait « pas de problème » pour un échange d'uranium avec les grandes puissances, et au lendemain de déclarations françaises et américaines en faveur de prochaines sanctions renforcées. « Les choses continuent de bouger et nous pensons qu'il est très important de se concentrer sur le processus diplomatique, à travers le dialogue et la consultation », a martelé Yang Jiechi. A contrario, la France et les États-Unis, notamment, insistent sur la nécessité de ne pas exclure des mesures vigoureuses, sans fermer la porte du dialogue. François Fillon, ainsi que le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, ont tous deux menacé mercredi Téhéran de « fortes sanctions ».
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