La Chine sera le moteur principal de la demande mondiale de pétrole des prochaines décennies. Les deux secteurs à l'insatiable appétit d'or noir sont les transports et la pétrochimie, explique Kefeng Yan, analyste chez IHS Cera, basé à Pékin.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) prévoit une hausse de la consommation chinoise de plus de 5 % en 2010 comme en 2011, où elle devrait dépasser les 9 millions de barils par jour, soit deux fois moins que la consommation américaine.
Le parc automobile a triplé en six ans, pour atteindre 60 millions de véhicules. Les ventes de voitures ont bondi de 45 % l'an dernier. Et la marge de progression est immense quand on note, comme Britta Gross, responsable de l'énergie chez General Motors, que la Chine compte seulement 60 véhicules pour 1 000 habitants contre 800 pour 1 000 aux États-Unis.
La consommation de liquides pétroliers devrait doubler d'ici à 2020, pour les besoins de la pétrochimie, poursuit Kefeng Yan. L'usine du monde n'entend plus importer comme aujourd'hui plus de 50 % de l'éthylène et autres dérivés pétroliers servant à la fabrication du plastique. Là aussi, les marges de progression sont élevées puisqu'un Chinois consommerait cinq fois moins de plastique qu'un Américain.
Pékin importe actuellement 50 % de son or noir et risque de porter sa dépendance extérieure à 70 % en 2020. C'est pourquoi le gouvernement essaie de réduire tant bien que mal la soif de brut, par exemple en ayant fixé l'objectif ambitieux de produire 20 % de voitures électriques dans dix ans.
© 2010 Le Figaro. Tous droits réservés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire