Dans la presse étrangère
Les entreprises agroalimentaires japonaises sont aujourd'hui confrontées sur leur marché à une crise due, selon l'« Asahi Shimbun », au vieillissement de la population, à la récession et à la déflation. Du coup, elles mettent le cap sur d'autres marchés en Asie et notamment sur la Chine. Mais, note le quotidien, cette conquête même avec « un petit goût local » n'est pas facile. Pour se lancer en Chine, House Foods Corp. met des cuillères dans les emballages de ses produits à base de curry afin d'habituer les Chinois à abandonner leurs traditionnelles baguettes. Autre innovation : face à la politique de l'enfant unique, ces produits sont conçus pour des familles de trois. « Cela prendra du temps avant que le curry devienne un best-seller en Chine », affirme un responsable de la société. Même adaptation, pour Kewpie Corp. qui a modifié ses sauces « mayonnaise » pour la Chine un pays où l'on mange très peu de légumes crus. Elle distribue notamment une « mayonnaise sucrée » pour fruits. La société a aussi ouvert une usine en Malaisie pour fabriquer des produits sans alcool et conquérir les pays à majorité musulmane. Ajinomoto Co. a choisi pour sa part de s'adapter aux circuits de distribution dans des pays où les supérettes familiales sont majoritaires. Son secret : de petits emballages très reconnaissables et l'ouverture prochaine d'une usine d'emballage au Cambodge. Rien de surprenant au fond dans ce multiculturalisme culinaire : à Paris, les restaurants indiens sont tenus par des Pakistanais et les japonais par des Chinois.
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