Selon Antoine Belge, analyste de la banque HSBC, le déstockage qui a eu lieu chez les grossistes en 2009 avait pris le marché par surprise et pénalisé les marques. Si la reprise économique ne permet pas de croire à " un restockage " dans la mesure où les grossistes n'aiment guère immobiliser leur trésorerie dans les stocks, " le retour de la confiance " en Chine mais aussi aux Etats Unis permet d'espérer un essor des ventes.
Selon un analyste qui souhaite garder l'anonymat, la sortie de Rémy Cointreau de Maxxium, une coentreprise de distribution, et la mise en place à partir du 1er avril 2009 d'un réseau dédié en Chine, à Taïwan, à Singapour, au Vietnam et en Malaisie a permis au groupe de se renforcer sur ses marchés stratégiques (Europe et Extrême-Orient). Les 400 personnes embauchées " ont permis au groupe de repositionner ses prix et ses produits et de regagner des parts de marché, notamment en Asie où les nouvelles classes moyennes prennent goût au cognac ", explique-t-il.
Les zones émergentes qui tirent l'automobile ou la chimie sont devenues les locomotives des marques de luxe et de spiritueux, notamment celles de Rémy Cointreau. Parallèlement, la réappréciation du dollar joue un rôle significatif dans l'amélioration des marges aux Etats-Unis et en Asie. Plus les chinois consommeront de champagne et de cognac et plus les profits de Rémy Cointreau favoriseront les cours.
Yves Mamou
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