PSA Peugeot Citroën devrait signer le mois prochain une deuxième coentreprise en Chine, avec Changan Automobile, détenu par le gouvernement local. L'information, rapportée par Dow Jones citant la presse chinoise, a été confirmée hier au Figaro par une source interne chez PSA. Après avoir racheté plusieurs filiales du groupe public Avic fin 2009, Changan est devenu le troisième constructeur chinois. Changan devrait fabriquer des petites voitures et des véhicules utilitaires, pour les marques Peugeot et Citroën, selon le China Business Daily.
Déjà en partenariat avec Dongfeng Motor, PSA ne cachait pas être à la recherche d'une nouvelle coentreprise dans l'empire du Milieu. « Si nous n'annonçons pas une deuxième alliance en Chine cette année, nous ne le ferons jamais », avait déclaré il y a deux semaines Jean-Marc Galès, le patron des marques Peugeot et Citroën, en ajoutant : « Nous avons une idée plus précise qu'il y a six mois. »
Après des années au point mort, le français, qui a cherché ces derniers temps à rendre Dongfeng « plus dynamique », selon une source interne, est en train de remonter la pente en Chine. Ses ventes ont augmenté de plus de moitié l'an passé, atteignant 272 000 voitures. Et sur le premier trimestre, elles ont bondi de 70 %. Pour l'ensemble de l'année, le constructeur vise 350 000 exemplaires, grâce à la Citroën C5 et à sa nouvelle Peugeot 408, qui sera lancée prochainement.
Faible part de marché
Mais, avec 3,3 % de parts de marché en Chine l'an passé, PSA reste un nain sur ce marché, devenu le premier du monde. À titre de comparaison, General Motors et Volkswagen ont respectivement vendu 1,8 et 1,4 million de véhicules en 2009. Pour atteindre son objectif de 8 % de parts de marché en 2015, PSA n'a pas d'autre choix que de s'allier avec un deuxième chinois, comme l'ont fait plusieurs concurrents. De son côté, Changan est déjà associé à Ford, Mazda et Suzuki.
« Dongfeng ne couvre pas toute la Chine. Il est implanté à Pékin et dans le centre, mais pas sur la côte Est, notamment à Shanghaï, une région en forte croissance, où Changan est plus présent », souligne une source interne chez PSA.
Le constructeur français avait entamé en 2007 des discussions avec le chinois Hafei, mais elles avaient échoué. Depuis, Hafei s'est fait avaler par Changan.
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