Le naufrage d'une corvette sud-coréenne, imputé à la Corée du Nord, devrait dominer la visite en Asie de la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton à partir d'aujourd'hui. L'actualité a bousculé le programme de la secrétaire d'Etat, établi de longue date et qui devait culminer avec une session du « dialogue économique et stratégique » sino-américain, à Pékin les 24 et 25 mai. C'est une torpille nord-coréenne qui a coulé le « Cheonan », a conclu hier une enquête internationale, une « agression » fermement condamnée par Washington. La secrétaire d'Etat a quitté Washington quelques heures après cette annonce. Le naufrage, qui avait causé la mort de 46 marins sud-coréens le 26 mars, sera « un sujet central de discussion » avec les dirigeants chinois, indiquait dès mercredi Kurt Campbell, secrétaire d'Etat adjoint chargé de l'Asie. Hillary Clinton va demander à Pékin son « évaluation » et sa réaction à la mise en cause de Pyongyang. L'affaire devrait être portée devant le Conseil de sécurité de l'ONU, au sein duquel la Chine dispose d'un droit de veto. La Corée du Nord a qualifié ces accusations d'« affabulations ». « Nous prendrons des mesures énergiques, parmi lesquelles une guerre généralisée, si des sanctions sont imposées à la Corée du Nord », a mis en garde la Commission de la Défense nationale.
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