mercredi 12 mai 2010

RÉCIT - La bataille de l'euro, histoires secrètes - Romain Gubert

Le Point, no. 1965 - Economie, jeudi, 13 mai 2010, p. 78,79,80,81,82

Récit. Comment et pourquoi les Européens ont fini par accoucher d'un plan.

La scène se passe dimanche 9 mai en début d'après-midi à Bruxelles. Dans l'avion qui l'amène de Berlin, Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand, vient de faire un malaise. Dans les rangs de la délégation française, emmenée par Christine Lagarde, c'est la consternation.« Quant tout va mal, tout va vraiment mal », lâche un homme de Bercy qui est du voyage. Les discussions pour mettre au point une réplique exceptionnelle face aux marchés qui attaquent l'euro doivent débuter. Rien n'est finalisé et le timing est serré : avant la fin de la nuit et l'ouverture des Bourses, l'Europe doit frapper un grand coup contre les marchés. Plus question de tergiverser face au risque d'une implosion de la zone euro. Problème : Schäuble est celui qui, depuis plusieurs semaines, pousse Angela Merkel à lâcher du lest et à aider les Etats européens en difficulté. Il est le moins éloigné de la position des Français, avec qui il discute en confiance. Lui aussi a vu les risques de contagion. Et en redoute les conséquences pour l'Allemagne. Courageusement, il a même tenté il y a quelques semaines de « vendre » l'idée d'un fonds monétaire européen, ce qui lui a valu les foudres de toute l'Allemagne. C'est sur ce francophone et sur ses équipes que Nicolas Sarkozy, Xavier Musca, son conseiller, et Christine Lagarde ont placé tous leurs espoirs. Schäuble hors jeu, c'est donc la catastrophe. Dans la salle, tout le monde sait que rien ne sera possible sans l'Allemagne. Le représentant du Trésor allemand qui remplace le ministre tire d'ailleurs les choses au clair : l'Europe ne doit prendre aucune décision tant que le « remplaçant » de Schäuble envoyé par Merkel n'est pas assis autour de la table avec les autres ministres. Angoisses, sueurs froides... Les discussions se perdent en arguties juridiques. En fin d'après-midi, beaucoup commencent à se dire que l'Europe subira le lendemain une attaque des marchés d'autant plus violente que les Européens ont toutes les chances d'accoucher d'une souris.

La catastrophe n'aura pourtant pas lieu. Au petit matin de la nuit de dimanche à lundi, Angela Merkel donne son feu vert par téléphone. Elle accepte que figure dans la déclaration finale le montant que les Européens sont prêts à mobiliser pour sauver l'euro. Soit plus de 750 milliards d'euros conjointement avec le FMI. Avec cet objectif : impressionner les marchés et les faire taire une fois pour toutes. Nicolas Sarkozy peut enfin souffler.« Désormais, les spéculateurs doivent savoir qu'ils en seront pour leurs frais... », dit-il.Et de surveiller la réaction des marchés. Ouf ! Le CAC 40 repart en flèche et le cours des banques françaises, jusque-là très chahutées, s'envole jusqu'au ciel.

Cela fait des semaines que Sarkozy pousse la chancelière allemande dans ses retranchements. Chaque fois il lui rappelle la même chose : si l'Europe n'intervient pas rapidement et brutalement, il ne s'agira plus seulement de la Grèce, de l'Espagne et du Portugal. La contagion gagnera toute la zone euro. Derrière l'obstination de Sarkozy à convaincre Merkel, il y a bien sûr son goût du leadership. Le président français est consterné par l'absence de réactions des autres chefs d'Etat et de gouvernement, tous politiquement affaiblis. Merkel a les yeux rivés sur la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. La Grande-Bretagne n'a pas de majorité. Les Belges n'ont plus de gouvernement. Les Polonais n'ont plus de président. Quant à l'Espagne, la Grèce, le Portugal ou l'Italie, ils sont déjà sous le feu des marchés. Sarkozy est donc à la manoeuvre. Comme à l'automne 2008, au début de la crise financière, lorsqu'il dirigeait l'Union européenne. Mais les défaillances de ses partenaires ne sont pas la seule et unique raison de son volontarisme. Sarkozy a toutes les raisons d'avoir peur de de la contagion. Il sait qu'après la Grèce et l'Espagne la France sera la cible des marchés. C'est inévitable.

Paradoxalement, jusqu'à ces dernières semaines, la France a pourtant réussi à passer au travers des gouttes. Contrairement à la Grèce ou à l'Espagne, les marchés ne la suspectent pas une seconde de ne pas pouvoir honorer ses engagements. Sa note, AAA, accordée par les agences de notation, est la meilleure possible, ce qui lui permet d'emprunter quasi dans les mêmes conditions que l'Allemagne. Ironie de l'histoire, le 6 mai, en pleine tourmente financière, l'Agence France Trésor annonçait d'ailleurs qu'elle avait levé 8,7 milliards d'euros sur les marchés par une série d'émissions de ces fameuses OAT, l'équivalent de bons du Trésor. Et que celles-ci s'étaient non seulement parties comme des petits pains, mais avec des taux beaucoup plus bas qu'un mois auparavant. En clair, la France empruntait de l'argent à un coût plus faible qu'avant la crise grecque ! Ce n'est pas un bug : les marchés ne voulant plus entendre parler des titres grecs, ils se reportaient avec gourmandise sur la dette française, devenue en quelques semaines une valeur refuge. Mieux encore, la croissance de l'Hexagone et son potentiel productif, même en dépression, restent solides, et en tout cas supérieurs à ceux de la moyenne de la zone euro. Quant au plongeon de l'euro face au dollar, c'est même une excellente nouvelle pour les exportations françaises...

Sarkozy a ces « bonnes » nouvelles en tête. Mais il sait qu'elles ne reposent que sur du vent. Ses équipes, Xavier Musca en tête, l'alertent depuis des mois sur un orage autrement plus inquiétant qui peut emporter l'euro. Et la France a tout à y perdre. Passons sur l'effet contagion : l'Espagne est l'un de nos premiers clients. Si, demain, les marchés l'attaquent et obligent l'Etat espagnol à serrer encore plus la vis, la péninsule restera encore longtemps en récession. Et la France en subira les conséquences : la reprise ne sera plus qu'un souvenir. Passons aussi sur l'exposition des banques françaises au risque grec (57 milliards d'euros), la plus importante du continent. Même si les banquiers français jurent depuis plusieurs semaines la main sur le coeur que celle-ci est négligeable, la réalité est tout autre. Fin avril, l'annonce du montant de leur exposition a fait plonger le cours de Bourse de la BNP de 7 % et celui de la Société générale de 6 %. Signe d'une catastrophe annoncée : à la veille du plan européen, les crédits interbancaires commençaient même à se rétracter dangereusement. Exactement comme à l'automne 2008, lors de la chute de Lehman Brothers. Et les banquiers allemands ont même fait le siège de la chancellerie pour tenter de faire réagir Angela Merkel.

Mais il y a plus grave. Bien plus grave. La crise grecque a d'abord jeté la suspicion sur la zone euro. Les marchés sont désormais d'une vigilance extrême sur les pays très endettés qui n'ont pas fait grand-chose pour assagir leurs dépenses publiques ces dernières années. Et,dans cette catégorie, la France et ses 1 600 milliards de dette publique détenus à 67 % par des investisseurs étrangers est évidemment dans la ligne de mire... Cela fait de nombreux mois que Nicolas Sarkozy et ses équipes l'ont compris. Et qu'ils font le grand écart. D'un côté, contingences politiques obligent, il faut convaincre les Français que la rigueur n'est pas à l'ordre du jour. De l'autre, il faut multiplier les messages aux marchés et leur promettre que la France a sérieusement pris la voie de la sagesse. Lors du lancement de la réforme des retraites, c'est ainsi que Nicolas Sarkozy avait souligné que celle-ci serait « d'ampleur ». Histoire d'éviter une dégradation de la note financière de la France. Même chose, un an auparavant, lors du lancement du grand emprunt. Poussé par Henri Guaino, qui rêvait d'injecter plus de 100 milliards d'euros dans l'économie, Nicolas Sarkozy était assez tenté... Avant, finalement, de se ranger derrière les partisans de la prudence, effarés par l'ambition de départ. Avec ce résulat : le « grand » emprunt n'a eu droit qu'à 30 petits milliards d'euros. Et encore, découpés en trois tranches étalées dans le temps. Histoire, là encore, de ne pas affoler les « gnomes » de la City ou de Wall Street.

En annonçant, il y a quelques jours, le « gel en valeur » des dépenses publiques entre 2011 et 2013, François Fillon est sur le même tempo. Celui qui s'était fait taper sur les doigts au début du quinquennat parce qu'il avait osé avouer que « la France est au bord de la faillite » peut désormais enfoncer le clou : « Ce qui est important, pour préserver la signature de la France, c'est de faire des réformes, de réduire les déficits, de ne pas rester immobiles. » Au - delà de la scénographie volontairement anxiogène destinée à frapper les esprits et à ouvrir la route aux réformes douloureuses, Fillon sait que la France doit maintenant convaincre pour rester crédible. Et c'est là que le bât blesse. Avec la crise, l'endettement du pays a explosé ces deux dernières années (la dette atteint désormais 87 % du PIB, contre 63 % en 2007). Le hic ? C'est que cela fait plus de trente ans que Paris n'a pas présenté un budget en équilibre et que ses facilités de paiement ne sont pas infinies. Même si, à Bercy, on tente de se rassurer en rappelant que la dette privée, celle des ménages, reste à un niveau tout à fait acceptable (moins de 60 % du PIB) par rapport à la Grande-Bretagne (120 %) ou à l'Espagne (plus de 100 %), on sait que tout cela relève de la méthode Coué : les agences de notation et les marchés ne font pas dans la nuance.

Il y a donc urgence. Vis-à-vis de la Commission de Bruxelles, mais aussi des marchés financiers, Paris s'est ainsi engagé à revenir dans les clous (c'est-à-dire à contenir son déficit budgétaire à moins de 3 % de son PIB) à partir de 2013. Mais ce scénario envisagé n'est absolument pas crédible. Il table en effet sur une croissance de son économie de 2,5 % par an à partir de 2011 et sur les trois années suivantes... alors que les observateurs ne parient guère - et encore, si la « reprise » n'est pas interrompue par la crise - que sur un tout petit 1,5 %. Même chose pour le déficit budgétaire, que Paris prétend contenir à hauteur de 6 % du PIB dès 2011 (contre 8 % en 2010), tandis que les experts européens, eux, estiment que, si Paris ne dépasse pas 7,5 % de déficit public, ce sera déjà une belle performance...

Résultat : le scénario français de retour à une toute relative vertu budgétaire n'est qu'un doux rêve auquel peu de gens croient.« En fait, le budget de l'Etat est comme un grand paquebot, analyse Sylvain Broyer, économiste chez Natixis.Les mesures prises aujourd'hui ne commenceront à n'avoir d'effet que dans trois ou quatre ans. » L'économiste Jean-Hervé Lorenzi va plus loin : « Le seul moyen crédible, c'est de regarder comment le Canada et la Suède ont fait il y a quelques années pour diminuer leurs dépenses publiques de 10 % à 15 %. Il faudra en passer par là. » Le s grands moyens, en somme. Mais les experts sont formels. Pour se mettre à l'abri d'éventuelles attaques, même après le plan européen, la France doit trouver une centaine de milliards d'économies budgétaires ou de recettes supplémentaires... Augmenter les impôts est impossible, cela casserait la reprise. Reste donc la diminution des dépenses... Le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite - jusque-là, c'était le dogme de Bercy - ne suffit plus (il ne représente qu'à peine 0,5 milliard d'euros d'économies annuelles). Les 468 niches fiscales qui « coûtent » 75 milliards d'euros aux recettes de l'Etat ne constituent pas non plus une option sérieuse, les plus onéreuses pour les finances publiques contribuant d'abord à l'emploi. Et, en grattant bien, en étudiant chacune de ces niches au microscope, Paris n'a d'ailleurs réussi à trouver que 6 petits milliards d'économies à réaliser. Ce n'est pas assez. Il faut donc trouver une solution. Celle-ci doit être d'autant plus crédible que l'Allemagne, qui a cédé à Nicolas Sarkozy, ne se laissera plus mener par le bout du nez. Cela fait des années que les Allemands font, eux, des sacrifices et ont inscrit dans leur Constitution la lutte contre les déficits. Autre souci : après le plan européen, l'Europe n'a désormais plus guère de munitions. L'euro est sauvé... Les marchés ont baissé - provisoirement ? - la garde. Reste maintenant à payer la facture. Et ça, c'est une autre histoire.



Les «spreads» à l'origine de la crise...

Derrière ce mot barbare se cachent les écarts de rendement (spreads) entre les emprunts d'Etat des pays du sud de la zone euro et ceux de l'Allemagne. Et depuis quelques mois, ceux de la Grèce, de l'Espagne ou du Portugal s'envolaient. C'est pour cette raison que la Grèce ne parvenait plus à emprunter. Après l'adoption du plan européen, et dans la foulée de la décision de la BCE d'acheter ces emprunts, ceux-ci ont entamé une décrue brutale. Lundi 10 mai, le spread grec sur les taux à dix ans s'est ainsi resserré à 8,6 % contre 13,75 % une semaine auparavant. Cela pourrait même permettre à la Grèce de retourner sur le marché. Et donc de se passer, en partie, du plan d'aide spécifique de 110 milliards d'euros.

Le plan de sauvetage de l'euro R. G.

750 milliards d'euros... C'est le montant de l'enveloppe destinée à venir au secours des pays de la zone euro en réponse aux attaques des marchés. Un plan sans précédent qui inclut des prêts, la garantie des pays de la zone euro, ainsi que des aides du Fonds monétaire international. Le total se décompose en 60 milliards de prêts apportés par la Commission européenne, qui pourra lever ces fonds sur les marchés (actuellement, elle n'a pas le droit de le faire et doit présenter un budget à l'équilibre). Et surtout en 440 milliards d'euros de prêts garantis par les pays de la zone euro, qui vont rapidement créer ce qui ressemblera à une sorte de fonds de stabilisation intergouvernemental. Un fonds qui agira à la demande, en fonction des circonstances (à elle seule, la contribution de la France à ce fonds censé expirer dans trois ans devrait avoisiner 85 milliards d'euros...). Un dispositif comparable à celui d'une caution solidaire. Les sommes ne seront déboursées qu'en cas de besoin. Dernière intervention : celle du FMI, qui viendra en complément et pourra atteindre 250 milliards d'euros. Plus symbolique encore, alors qu'elle s'y refusait depuis des mois, la Banque centrale européenne a choisi d'intervenir en soulageant le marché de la dette en zone euro. Elle devrait procéder à des achats de titres obligataires d'Etats, ce qui revient à leur prêter de l'argent, chose que Jean-Claude Trichet s'était jusque-là interdit de faire, contrairement à ses homologues de la FED américaine ou de la Banque d'Angleterre, qui, eux, dès 2008, avaient utilisé cette « arme nucléaire ». Autre initiative, enfin (plus discrète), celle des Américains, qui redoutaient que la crise ne s'étende au-delà de la zone euro : la FED a promis de faire le nécessaire pour ramener le calme sur les marchés, notamment en améliorant l'approvisionnement en dollars des banques européennes.

Alerte rouge en Europe

Avec la crise, les fameux critères de Maastricht (déficit budgétaire inférieur à 3 % du PIB et dette publique inférieure à 60 %) ont volé en éclats. Tous les pays de la zone euro ont fait le grand plongeon. A l'origine de l'offensive des marchés : l'absence de réponses sérieuses des gouvernements, écartelés entre la nécessité de ne pas fragiliser la reprise et le laxisme budgétaire. Ceux-ci réagissent aujourd'hui. Le plan grec prévoit des coupes spectaculaires dans ses budgets. L'Espagne a promis de réduire ses dépenses de 15 milliards d'euros d'ici à 2012. Quant à la France, c'est l'ampleur de sa réforme des retraites qui donnera le ton. Ainsi que le gel « en valeur » des dépenses que vient d'annoncer François Fillon.

Danse au-dessus du volcan

Ces dernières semaines, l'euro avait atteint son plus bas niveau depuis un an (alors qu'il était à 1,45 dollar au début de l'année, l'un des plus hauts niveaux depuis la création de la monnaie unique). Même si cela était dû aux attaques des marchés, c'était sans doute la seule « bonne » nouvelle de la crise financière pour des industriels français qui y voyaient le moyen de doper leurs exportations.

Merkel joue à Bruxelles et perd... à Düsseldorf Pascale Hugues

Pour Angela Merkel, le sommet de Bruxelles ne pouvait tomber plus mal. Quand l'Europe s'échinait, à Bruxelles, à sauver l'euro, les électeurs de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Land le plus peuplé et le plus riche d'Allemagne, se rendaient aux urnes. Depuis des semaines, Angela Merkel faisait tout pour éviter ce télescopage de calendrier. La chancelière sait qu'une grande majorité des Allemands n'ont pas envie de débloquer de l'argent pour ces « Grecs en faillite » qui depuis des semaines font la une du quotidien populaire Bild.

La crise de l'euro aura joué un rôle non négligeable dans la débâcle de la CDU en Rhénanie-du-Nord-Westphalie : 34,6 % des voix à peine, contre 34,5 % pour les sociaux- démocrates (SPD). Désaveu éclatant non seulement pour la coalition CDU/libéraux qui gouvernait à Düsseldorf depuis cinq ans, mais aussi pour le tandem arborant les mêmes couleurs politiques à Berlin depuis l'automne 2009. Au niveau régional, on tente de ficeler une nouvelle coalition suivant deux lignes : une grande coalition CDU-SPD ou une large alliance rassemblant SPD, Verts et Die Linke, le nouveau parti de gauche, aucun des deux rassemblements ne semblant très naturel...

Pour l'heure, en tout cas, Angela Merkel est tenue pour la grande responsable de ce camouflet. On lui reproche de faire traîner les dossiers et d'être incapable de prendre une décision. Les critiques fusent de tous côtés, jusque dans les rangs de son propre parti. Le président CDU du Bundestag, Norbert Lammert, estime que le scrutin de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie sonne comme une alarme : si des élections avaient lieu aujourd'hui au niveau fédéral, le résultat serait le même.

Personne dans ce Land n'a oublié d'ailleurs que la victoire des chrétiens-démocrates et des libéraux en 2005 avait permis à Angela Merkel de renverser le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder. Cette défaite régionale pourrait donc être un mauvais présage pour la chancelière. D'autant que cela lui fait perdre sa majorité au Bundesrat, la chambre haute représentant les Länder. Ce nouveau rapport de forces ne va pas faciliter l'aptitude de la coalition à prendre des décisions rapides et efficaces. Pas très rassurant pour l'euro...

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