A Toronto, le président américain a eu des rendez-vous avec cinq chefs d'Etat de la région et a invité le président chinois pour une troisième visite d'Etat.
Des six rencontres bilatérales programmées par le State Department à l'occasion du G20, cinq se sont déroulées entre Barack Obama et des homologues asiatiques. Le nouveau Premier ministre britannique, David Cameron, a été l'exception. Nouvellement élu, il a pu échanger une bière avec le président américain pour célébrer la « relation spéciale » entre leurs deux pays. Le sort de BP ainsi que la marée noire dans le golfe du Mexique ont été évoqués, mais aussi l'Iran et l'Afghanistan. Pour le reste, ce sont les chefs d'Etat de la Chine, de la Corée du Sud, du Japon, de l'Inde et de l'Indonésie qui ont eu droit à des entretiens privés. « Le leadership des Etats-Unis en Asie est une question importante pour le président et il va de pair avec notre objectif d'augmenter nos exportations. Les questions de sécurité, notamment en ce qui concerne la Corée du Nord sont également centrales », explique un diplomate américain.
Samedi, le G8 a unanimement condamné l'attaque de la Corée du Nord, qui a torpillé un navire sud-coréen il y a plusieurs semaines. A Lee Myung Bank, le président de la Corée du Sud, Barack Obama a promis de relancer un accord commercial entre les deux pays resté au point mort.
« Renforcer la communication »
Le président américain a profité du G20 pour inviter le président chinois Hu Jintao à une visite d'Etat, qui sera la troisième depuis janvier 2009. Les deux pays ont vivifié leur dialogue, même s'il reste heurté. La Chine est devenue l'allié incontournable, tant au plan économique qu'au plan diplomatique. Aucune sanction sur l'Iran ou sur la Corée du Nord ne peut être acquise sans son appui. Et l'amélioration de la balance commerciale et de la balance des paiements américaines dépend à la fois de la consommation intérieure de la Chine et de son taux de change. Obama a approuvé la décision du gouvernement chinois de laisser peu à peu le yuan s'apprécier par rapport au dollar, mais il a souligné que son « implémentation serait très importante ». De son côté, a assuré le président Hu, « nous voulons renforcer la communication et la coordination avec les Etats-Unis sur les questions régionales et internationales majeures ». De nombreux différends opposent les deux nations, comme par exemple l'annulation par la Chine de contrats d'armement, après que les Etats-Unis eurent décidé de livrer des armes à Taiwan pour 6,4 milliards de dollars.
Dimanche, le président américain a aussi rencontré le nouveau Premier ministre japonais, Naoto Kan, le Premier ministre indien, Manmohan Singh, et a petit-déjeuné avec le président de l'Indonésie, Susilo Bambang Yudhoyono. Après avoir reporté à deux reprises un voyage en Indonésie, Barack Obama devrait finalement s'y rendre à l'automne lors d'une grande tournée en Asie qui aura lieu avec le prochain G20, à Séoul.
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