Alors que Pékin ne cesse d'accuser les politiques des économies développées, États-Unis en tête, de favoriser l'afflux de fonds spéculatifs vers les pays émergents, les chiffres de la banque centrale chinoise publiés ce week-end montrent que les mouvements de capitaux étrangers vers l'empire du Milieu ont presque doublé en octobre. Ils ont même atteint un de leurs records en vingt ans. La Banque populaire de Chine (PBoC), banque centrale, a ainsi absorbé l'équivalent de 59 milliards d'euros d'investissements en devises faits en Chine le mois dernier, contre 33 milliards en septembre et 28 milliards le mois d'avant. Un argument tout trouvé pour procéder à un nouveau resserrement de sa politique monétaire.
« Face à un afflux galopant de capitaux spéculatifs, d'une croissance rapide du crédit et d'une inflation montante, la Chine pourrait maintenant resserrer sérieusement sa politique monétaire afin d'assurer un atterrissage en douceur » de son économie, estime l'agence officielle Xinhua dans un éditorial.
Les autorités veulent notamment contenir la montée des prix, qu'elles craignent de voir nourrir un mécontentement social. La semaine dernière, la banque centrale a prévenu que de nouvelles relèves des réserves obligatoires des banques autant que des taux d'intérêt étaient à prévoir.
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