mardi 18 janvier 2011

La puissance de l'atome est-elle renouvelable ? - Mycle Schneider


Manière de voir, no. 115 - Batailles pour l'énergie, mardi, 1 février 2011, p. 34

Mycle Schneider
, journaliste et analyste indépendant en politiques énergétiques.

L'exigence d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre remet l'énergie nucléaire au goût du jour. Stoppée dans son essor par les accidents de Three Mile Island en 1979, puis de Tchernobyl en 1986, elle figure à nouveau en bonne place dans les grands programmes d'investissements énergétiques mondiaux.

Dans son discours du 16 février 2010 sur l'énergie, le président américain Barack Obama a donné le ton : "L'avenir possible, a-t-il dit, est celui dans lequel l'électricité renouvelable alimente les voitures hybrides et les maisons individuelles ou les bureaux à haut rendement énergétique. Dans lequel nous exportons nos propres technologies énergétiques du futur au lieu d'importer du pétrole de l'étranger. (...) Il va bientôt falloir penser à construire, aux Etats-Unis, une nouvelle génération de centrales nucléaires plus propres et plus sûres (1)."

Efficacité, énergies renouvelables et nucléaire : voilà donc le trio gagnant américain. Le président français Nicolas Sarkozy ne contredira pas son homologue américain. Le 9 juin 2009, il déclarait : "Nous allons prendre dans les énergies renouvelables un virage aussi important que le général de Gaulle pour le nucléaire dans les années 1960. Ce n'est pas l'un ou l'autre. C'est l'un et l'autre (2)." Il annonçait également que "là où nous dépenserons un euro dans le nucléaire, nous dépenserons le même euro dans la recherche sur les technologies propres et dans la prévention des atteinte à l'environnement". Puis précisait que "cette parité d'investissement vise à préserver un consensus sur le nucléaire et à arriver à le faire tolérer par ceux qui y sont opposés (3)". Tout un symbole : le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), l'institution publique qui gère les affaires nucléaires de la France depuis soixante-cinq ans, a été renommé Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEAEA)...

L'énergie nucléaire est-elle une "technologie de transition" ? En Allemagne, la coalition conservatrice a fait voter un amendement à la loi dite "de sortie du nucléaire" avec l'intention de prolonger l'exploitation de ses dix-sept réacteurs nucléaires entre huit et quatorze ans. Selon l'accord conclu entre les deux partis de gouvernement, "la part du lion" des bénéfices liés au prolongement de la durée de vie des centrales sera taxée et réinvestie dans les énergies renouvelables et dans les politiques pour améliorer l'efficacité énergétique. L'interdiction de toute nouvelle construction reste en vigueur. La chancelière, Mme Angela Merkel, n'est pas d'accord avec son propre parti sur les modes de mise en oeuvre de cette loi. M. Norbert Röttgen, le ministre de l'environnement, a déclaré que le vrai défi est de passer "quasi entièrement aux énergies renouvelables" et souligne qu'il ne connaît "personne dans la coalition qui ose prétendre que le nucléaire est notre technologie pour l'avenir (4)". M. Röttgen qui aurait souhaité que l'abandon total du nucléaire soit accompli d'ici 2030 - c'est-à-dire environ avec huit ans de retard sur la date prévue précédemment, lorsque les réacteurs auront environ quarante ans et que les besoins en électricité seront couverts à hauteur de 40 % par les renouvelables (contre 16 % en 2010). Il conclut que "beaucoup d'électricité nucléaire et beaucoup d'"écoélectricité" sont des concepts économiques qui ne vont pas du tout ensemble (5)".

Alors, ensemble ou pas ensemble ? L'Allemagne est sans doute le laboratoire le plus intéressant pour analyser si les concepts du couple efficacité énergétique/énergie renouvelable d'un côté et nucléaire de l'autre sont deux approches complémentaires ou complètement antinomiques. La Fédération allemande des entreprises municipales (VKU) - une puissante association qui regroupe 1 350 entreprises couvrant les besoins en électricité et en chauffage de plus de la moitié des consommateurs du pays - s'est déclarée très préoccupée par les conséquences possibles du délai supplémentaire accordé au secteur nucléaire. Le directeur du VKU, M. Hans-Joachim Reck, a affirmé dans un communiqué de presse : "Les implications négatives pour la concurrence et la conversion du système énergétique vers la décentralisation et les énergies renouvelables sont complètement négligées. Il est contre-productif de décourager des régies municipales d'investir dans la production d'une énergie efficace et prometteuse". Des investissements municipaux pour la construction ou l'amélioration de centrales électriques de l'ordre de 6,5 milliards d'euros doivent maintenant être réexaminés. Et même pour des projets déjà réalisés, la viabilité économique est menacée (6).

Beaucoup de questions restent en suspens quand il s'agit de comparer les deux systèmes : l'un, centralisé, reposant sur le nucléaire, et l'autre, fondé sur une stratégie combinée d'efficacité énergétique et de production décentralisé en énergie renouvelable. Quelles conséquences pour le développement des réseaux ? Comment promouvoir les "renouvelables" tout en donnant la priorité à l'efficacité afin de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre ? Est-ce que les grandes installations basées sur les énergies renouvelables conduiront à terme aux mêmes effets systémiques que les grandes centrales nucléaires ou au charbon ?

Pendant trop longtemps, les politiques énergétiques ont visé la sécurité d'approvisionnement du pétrole, du gaz et de l'électricité, plutôt que l'accès à des services énergétiques abordables, fiables et durables : les êtres humains consomment des plats cuits, se servent de la lumière, de la chaleur et du froid ainsi que de la force motrice, ils communiquent et se déplacent : ils n'utilisent pas l'énergie per se.

Le résultat est connu. Même dans les pays industrialisés qui ont mis en place des programmes lourds de production d'électricité nucléaire comme les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, les franges les plus vulnérables de la population qui n'ont pas accès à l'énergie ou au chauffage sont en augmentation rapide. On a même créé un nouvel acronyme : EWD (Excess Winter Deaths, décès hivernaux surnuméraires) pour la surmortalité en cette période. Une étude européenne a montré que le nombre de personnes qui meurent au cours de la saison froide car ils ne peuvent pas se permettre de chauffer leur maisons correctement devient statistiquement très significatif. L'excédent de mortalité varie de 10 % à Paris jusqu'à 30 % à Glasgow. Au Royaume-Uni, on estime que quarante mille personnes sont mortes les mois d'hiver de 2009, en plus de la mortalité "attendue", conséquence de la "précarité énergétique". Dans la France nucléaire, près de huit millions de ménages, environ 28 % du total, dépensent plus de 10 % du budget familial pour l'énergie (transports compris). Depuis 2005, environ trois millions de familles françaises ont bénéficié du tarif de première nécessité (TPN), une création gouvernementale qui propose un tarif subventionné aux familles à faible revenu. Dans les pays qui ont choisi l'électricité nucléaire, l'accès aux services énergétiques n'est pas plus universel ni juste qu'ailleurs.

La dernière décennie a vu des changements sans précédents dans le secteur de l'énergie. Les marchés - en particulier celui du pétrole, mais avec un effet d'entraînement pour les autres sources d'énergie - ont été extrêmement volatiles. Vers la mi-2008, le prix du pétrole a presque atteint 150 dollars le baril - soit un cours huit fois supérieur à celui de 1998. Ces prix astronomiques ont sans doute contribué à précipiter l'économie mondiale dans le chaos, entraînant un effondrement du cours de l'or noir à quelque 30 dollars le baril. La récession globale a fait baisser la consommation d'énergie à tel point qu'en 2009, pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la consommation globale d'électricité a diminué.

Malgré cela, les prévisions concernant la demande en énergie anticipent une forte croissance des économies asiatiques, en particulier de la Chine et, dans une moindre mesure, de l'Inde. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) affirme, dans son scénario de référence 2009, que la demande mondiale d'énergie augmentera de 40 % d'ici 2030. L'hypothèse retenue table sur un doublement de la consommation énergétique chinoise entre 2007 et 2030, alors qu'elle n'augmenterait pas plus de 5 % aux Etats-Unis et seulement de 1 % en Europe. Ce scénario de référence n'est en fait qu'une "extension" projetée dans l'avenir des politiques nationales actuelles. Si l'évolution devait se poursuivre selon cette option, cela conduirait inévitablement à des changements climatiques catastrophiques. L'AIE suggère d'ailleurs elle-même que "le volume d'émissions de CO2 dans l'atmosphère d'un tel scénario se traduirait par une augmentation moyenne de la température pouvant aller jusqu'à 6 degrés Celsius (7)".

Mais le changement climatique n'est pas la seule préoccupation : dans le scénario de référence, la question de la disponibilité des ressources à moyen terme compte tout autant. Et l'AIE a revu à la baisse la croissance annuelle de la demande en pétrole (elle prévoyait 1,6 % par an en 2004 contre 1 % en 2009), ce qui ne change pas fondamentalement le problème de la limitation des ressources.

Autant du point de vue de la sécurité des approvisionnements que - et surtout - des engagements pour contenir l'importance du changement climatique, l'actuel système énergétique et les politiques de développement qui l'accompagne ne sont tout simplement pas durables. Quels que soient les systèmes considérés, d'énormes investissements seront nécessaires pour remplacer les infrastructures existantes et répondre à la demande.

Le premier réacteur nucléaire a été connecté à un réseau électrique en 1954 dans ce qui était alors l'Union soviétique. L'augmentation du nombre d'unités d'exploitation s'est faite sans interruption pendant trente-cinq ans environ, jusqu'à la fin des années 1980. En 1989, on comptait 424 réacteurs en exploitation dans le monde. Le nombre a peu varié depuis, puisqu'il y avait officiellement 441 réacteurs en service au 15 novembre 2010 (un pic historique a été atteint en 2002 avec 444 unités). A la même date, l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) publiait une liste de 61 réacteurs en construction ; une douzaine y figurent depuis plus de vingt ans, et la plupart subissent de très importants retards (8). En 2008, pour la première fois depuis le début de l'utilisation commerciale de l'énergie nucléaire, aucune unité n'avait été raccordée au réseau. Depuis l'inauguration en août 2007 de la centrale roumaine de Cernavoda-2 (dont la construction a duré vingt-quatre ans...), seuls sept réacteurs ont été mis en service (un en Corée du Sud, au Japon et en Russie, deux en Chine et en Inde) alors que cinq unités ont été retirés du réseau.

En 2009, pour la troisième année de baisse consécutive, les 370 gigawatts (GW) de capacité nucléaire ont produit environ 2 600 térawattheures (TWh), soit un recul de 1,3 %, ce qui représente environ 13 % de l'électricité commerciale (ou 5,5 % de l'énergie primaire commerciale, ou encore entre 2 et 3 % de l'énergie finale dans le monde). La tendance est à la baisse (9).

En dépit de ce déclin en termes réels, les projections de l'AIEA et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont été de plus en plus optimistes. La première prévoit, dans son scénario "modéré", une capacité nucléaire de 473 GW à l'horizon 2030 et, avec une précision qui force l'admiration, de 747,5 GW, soit un doublement de la capacité actuelle, pour son scénario "soutenu".

Les auteurs du World Energy Outlook 2009 ("perspectives énergétiques mondiales") de l'AIE n'en sont pas à un paradoxe près. Ils écrivent : "Une renaissance du nucléaire est possible mais ne peut pas se faire du jour au lendemain. Les projets nucléaires doivent faire face à des obstacles de toutes sortes : des délais de construction étendus sur de très longues périodes avec les risques inhérents, des processus interminables pour l'octroi de licences, une pénurie de main-d'oeuvre, des problèmes liés à l'élimination des déchets, au danger de prolifération et à une opposition locale. Le financement de nouvelles centrales nucléaires, en particulier dans des marchés de l'énergie libéralisés, a toujours été difficile, et il est pratiquement certain que la crise économique et financière a rendu la situation encore plus grave. L'importance des capitaux requis, les risques de dépassements des coûts et les incertitudes réglementaires rendent les investisseurs et les prêteurs extrêmement prudents, alors même que la croissance de la demande est importante."

Mais ni l'AIEA ni l'AIE ne montrent comment ces "obstacles importants" pourraient être surmontés pour justifier ces projections impressionnantes. Dans un rapport rédigé pour le compte du gouvernement allemand, le centre bâlois de recherche économique et de conseil stratégique Prognos (10) a estimé que le nombre des réacteurs en exploitation était susceptible de diminuer de 29 % d'ici à 2030. Il estime que seulement 35 % des projets annoncés par la World Nuclear Association pour 2030 seront réalisés. Et cela ne suffira pas à compenser le retrait des réacteurs vieillissants.

On en viendrait presque à oublier que les énergies renouvelables ont été pendant des millénaires la principale source d'énergie de l'humanité, d'abord par la combustion de la biomasse - en particulier le bois -, mais aussi grâce à l'exploitation de l'eau et du vent. Mais voilà, au cours des deux derniers siècles, le recours aux énergies renouvelables a diminué au profit de l'exploitation de l'énergie provenant des combustibles fossiles. Le charbon, le pétrole puis le gaz naturel ont été exploités à si grande échelle qu'ils ont pratiquement évincé les formes renouvelables des statistiques énergétiques. En dépit de l'énergie consommée pour la transformation et le transport, ces trois sources restent relativement bon marché et abondante - à court terme. Depuis le début des années 2000, certaines régions du monde se sont "réveillées" et se sont mises à rechercher les moyens de réduire leur dépendance vis-à-vis des énergies fossiles... Et des pays qui les produisent.

En 2009, pour la deuxième année consécutive, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables étaient supérieurs à ceux destinés aux énergies fossiles. L'Union européenne a investit 13 milliards d'euros dans l'éolien, qui a représenté 39 % de l'augmentation des capacités de production. Toutes sources confondues, les nouvelles installations en "renouvelable" ont représenté 61 % de cet accroissement de la capacité installée. L'Europe des Vingt-Sept continue son mouvement pour s'affranchir du charbon, du pétrole et du nucléaire, en mettant à l'arrêt plus d'installations anciennes qu'elle n'en met en service. Mais il faut encore modérer les enthousiasmes car la contribution totale des énergies renouvelables (hors grande hydraulique) à la production d'électricité à l'échelle mondiale n'atteint que 5 %. En 2009, l'ensemble des centrales hydroélectriques ont engendré environ 3 200 TWh d'électricité, ce qui équivaut à environ 15 % de la production mondiale. La capacité installée est de 923 GW, ce qui fait de l'hydroélectricité, et de loin, la plus importante des sources d'énergie renouvelable.

Cette source serait idéale si elle ne s'accompagnait pas d'impacts aussi importants sur l'environnement, et surtout sur les communautés qui vivent à proximité des grands barrages. Les nouvelles installations sont relativement peu nombreuses et la contribution de l'hydroélectricité est passée de 17 à 15 % entre 2000 et 2009 (11). Aucun scénario ne prévoit de développements spectaculaires d'ici à 2030, mais de nombreuses organisations non gouvernementales et institutions soulignent que ce "gisement" est énorme : le World Energy Assessement (WEA) estime le potentiel économique à environ 8 100 TWh, le potentiel technique à 14 000 TWh et le potentiel théorique total à environ 40 000 TWh (12). Pour beaucoup, la concrétisation de telles possibilités serait inacceptable du point de vue des conséquences environnementales et sociales. Mais il est possible que se développe la construction de centrales hydroélectriques de petites tailles, et que l'on tente d'accroître l'efficacité des installations existantes.

Il existe deux principaux types de technologies solaires pour la production d'électricité : le "solaire à concentration", qui transforme la chaleur solaire en vapeur pour actionner des turbines et créer de l'énergie d'une manière plus conventionnelle, et le "solaire photovoltaïque" (PV), qui convertit l'énergie du soleil directement en courant électrique. Le solaire thermique est aussi utilisé, sur une échelle beaucoup plus large, pour chauffer l'eau et les bâtiments. Les technologies du solaire photovoltaïque évoluent très vite. On produit de plus en plus de modules photovoltaïques, et de moins en moins chers : les coûts tombent de 7 dollars par watt installé en 2008 à environ 5 dollars en 2009, et même à 3 dollars par watt pour des projets à grande échelle (13). Dans un effet d'entraînement, la chute des prix suscite une utilisation de plus en plus massive qui, à son tour, conduit à une baisse des prix : un cercle vertueux. L'Allemagne a été le principal pilote de cette croissance : en 2009, on y a installé 3 800 MW de nouvelles capacités - équivalente à la puissance de production installée jusqu'en 2007 ! -, ce qui a permis d'atteindre près de 10 000 mégawatts (MW). En 2010, le développement s'est encore accéléré et, pour les neuf premiers mois de l'année, on compte 5 400 MW solaires supplémentaires, soit environ vingt fois la capacité photovoltaïque totale installée en France.

D'autres pays, notamment la Chine, l'Italie, le Japon, l'Espagne et les Etats-Unis connaissent aussi des taux de croissance exponentiels pour l'installation de capacité en photovoltaïque. La baisse des prix est sur le point d'aligner leur coût sur celui de la production d'électricité nucléaire à partir de nouvelles centrales. Un rapport préparé par John Blackburn, professeur d'économie à l'université Duke, suggère que le "croisement historique" aura lieu dès cette année en Caroline du Nord, où les coûts réels d'installation et de fonctionnement pour les systèmes de production d'énergie solaire photovoltaïque ont diminué au point qu'ils sont désormais inférieurs aux coûts calculés pour les nouvelles centrales nucléaires (14). La révolution énergétique est en cours.

Encadré(s) :

Alarmes
Olivier Pironet

Eric Ouzounian, Vers un Tchernobyl français ? Un responsable d'EDF brise la loi du silence, Nouveau Monde Editions, Paris, 2008. Cette enquête, articulée autour du témoignage anonyme d'un cadre supérieur d'Electricité de France (EDF), expose les risques liés à la privatisation de l'entreprise, dont la course au profit menace la sûreté des installations nucléaires.

Richard Heinberg, Pétrole, la fête est finie ! Avenir des sociétés industrielles après le pic pétrolier, Demi-Lune, Paris, 2008. Membre du Post Carbon Institute, Richard Heinberg montre comment l'industrialisation s'est construite sur la maîtrise d'une énergie en voie de déplétion, selon lui, et appelle à sortir de la dépendance pétrolière.

Pierre Radanne, Energies de ton siècle ! Des crises à la mutation, Lignes de repère, Paris, 2005. Ancien président de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, Pierre Radanne revient sur le contexte historique et politique des choix énergétiques effectués dans les années 1960. Il argumente en faveur de la sortie du nucléaire et du développement des "renouvelables".

Yves Cochet, Pétrole apocalypse, Fayard, Paris, 2005. Ancien ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement (2001-2002), député Vert de Paris, Yves Cochet estime que "la fin de l'ère de l'énergie bon marché" marque "la fin du monde tel que nous le connaissons" et implique une révision complète de nos modes de vie.


(1) "Remarks by the President on energy in Lanham, Maryland", 16 février 2010, www.whitehouse.gov
(2) Le Monde, 9 juin 2010. En fait, ce n'est pas de Gaulle qui lança le premier grand programme nucléaire, mais Pierre Messmer en 1974 alors qu'il était premier ministre.
(3) Ibid.
(4) Entretien "Besser als die Kernkraft", Frankfurter Rundschau, Francfort, 19 février 2010.
(5) Ibid.
(6) VKU, communiqué de presse 2/10 du 19 janvier 2010.
(7) International Energy Agency (IEA), World Energy Outlook 2009, p. 44.
(8) Pour une analyse détaillée, cf. Mycle Schneider, Steve Thomas, Antony Froggatt et Doug Koplow, "The world nuclear industry status report 2009", rapport commandité par le ministère allemand de l'environnement, disponible en anglais et en allemand, www.bmu.de
(9) Le terme "commercial" est utilisé ici pour souligner le fait que les statistiques énergétiques ne prennent généralement pas en considération les productions telles que celle issue de la biomasse non commerciale (bois de feu, bouse de vache...), qui contribuent pour une part substantielle à l'approvisionnement en énergie dans de nombreuses régions du monde.
(10) Matthias Deutsch (sous la dir. de), "Renaissance der Kernenergie ?", rapport commandité par le Bureau fédéral de protection radiologique (BFS) allemand, Prognos, Berlin-Bâle, septembre 2009.
(11) BP, "Statistical review of world energy", Londres, 2010.
(12) World Energy Assessement, Energy and the Challenge of Sustainability, Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), 2004.
(13) Ron Pernick et Clint Wilder (sous la dir. de), "Clean energy trends 2010", Clean Edge.
(14) John Blackburn et Sam Cunningham, "Solar and nuclear costs. The historic crossover", NC WARN, juillet 2010, www.ncwarn.org

© 2011 Manière de voir. Tous droits réservés.

0 commentaires: