mercredi 5 janvier 2011

Le pavillon français de Shanghai sera conservé - Antoine Boudet

Les Echos, no. 20839 - Services, lundi, 3 janvier 2011, p. 22

Avec quatre autres pavillons nationaux, outre celui de la Chine, celui de la France à la dernière Exposition universelle continuera de vivre, après sa transformation.

Non content d'avoir été le pavillon le plus visité tout au long des six mois de la dernière Exposition universelle de Shanghai, close fin octobre, le pavillon français ne sera pas démonté, destin réservé à la plupart des autres bâtiments érigés pour la circonstance. Offert à la ville, il sera conservé, comme ceux de l'Italie, de la Russie, de l'Espagne et de l'Arabie saoudite_ et bien sûr de la Chine, a rapporté vendredi le journal « Oriental Morning Post ».

Le comité chargé du pavillon français de l'expo avait indiqué, courant octobre, avoir reçu plusieurs propositions émanant de villes chinoises pour la reprise du bâtiment. Finalement, il restera sur site, non loin des rives du fleuve Huangpu, qui traverse la capitale économique de la Chine et vitrine moderne du pays.

Ateliers d'artistes

Les autorités de Shanghai envisagent en effet de conserver ces cinq pavillons étrangers pour une durée de cinquante ans. Ils devraient bientôt rouvrir au public, même si les responsables de l'Expo de Shanghai n'ont pas encore décidé de la future fonction de ces pavillons. Une piste évoquée est leur transformation en ateliers d'artistes, a déclaré l'un des organisateurs, à l'« Oriental Morning Post ».

Le pavillon de la Chine a, lui, rouvert début décembre et jusqu'en mai prochain dans pratiquement la même configuration que celle de l'exposition, avec notamment le trésor de la dynastie Qin, un bronze représentant un char tiré par quatre chevaux. En revanche, les célèbres soldats en terre cuite pourraient retourner au musée de Xi'an.

L'Exposition universelle de Shanghai a multiplié les records, dont celui de la fréquentation avec plus de 73 millions de visiteurs en six mois (contre 62 millions, précédent record détenu par la ville japonaise Osaka). Le pavillon de la France, réalisé par l'agence d'architecture parisienne de Jacques Ferrier, a, quant à lui, accueilli plus de 10 millions de visiteurs. Beaucoup décrié dans l'Hexagone, il est parvenu, grâce à son ingénieuse descente en pente douce, à gérer un flux de visiteurs nettement plus élevé que les autres.

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