mardi 3 mai 2011

Pour les PME allemandes, la Chine éclipse la France

Les Echos, no. 20924 - Industrie, mardi 3 mai 2011, p. 24

La Chine va devenir à terme le premier partenaire commercial des entreprises familiales allemandes, supplantant la France au premier rang, et devant les Etats-Unis et la Russie. C'est du moins ce que prévoit une étude menée par la fédération industrielle allemande BDI avec Deutsche Bank et l'institut de recherche des entreprises de taille moyenne IfM.

Car Siemens, Adidas ou Volkswagen ne sont pas seuls à miser lourd sur la Chine. Dans leur foulée, les entreprises familiales d'outre-Rhin considèrent aussi l'Asie comme leur première cible pour les années à venir.

Des obstacles nombreux

A l'heure actuelle, 35 % des 400 entreprises interrogées placent encore la France comme premier débouché à l'international, devant la Chine (27 %) et les Etats-Unis (25 %). En raison de la saturation de leur marché national, les entreprises allemandes cherchent des débouchés à l'international sur des marchés de croissance. En l'occurrence, l'Inde est placée en premier comme terre de conquête par près de 20 % des sondés, devant la Chine. Les obstacles à cette stratégie du « Go East » sont toutefois nombreux : barrières économiques et juridiques à l'entrée sur ces marchés, restrictions commerciales ou douanières, et difficulté à trouver un partenaire de confiance.

D'autres raisons poussent à poser des jalons hors d'Europe, à commencer par la crise des finances publiques dans les pays périphériques de la zone euro, laquelle fait redouter un impact défavorable sur les affaires.

A 84 %, les entreprises jugent par ailleurs positivement les conditions d'activité sur la place économique allemande. Près d'un quart les jugent même plus attractives par rapport à l'étranger, grâce notamment à la baisse des coûts unitaires salariaux.

JEAN-PHILIPPE LACOUR

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1 commentaires:

Chine a dit…

Les Allemands n'ont jamais été pro français. Je le vois au quotidien, ils nous respectent mais niveau qualité, ils pensent que l'on est largement en dessous. Ils recherchent du low cost chez les chinois. Cela ne m étonne pas cet article