A la veille de la publication de chiffres record sur le commerce extérieur, la banque centrale chinoise a annoncé ce week-end le relèvement du taux de réserves obligatoires des banques.
Toujours dépassées par la vitalité de leur économie, les autorités chinoises ont ordonné, ce week-end, aux banques commerciales du pays d'augmenter, pour la 9e fois cette année, de 0,5 point la proportion de dépôts qu'elles doivent conserver dans leurs réserves. « Pour renforcer la gestion des liquidités dans le système bancaire et contrôler la croissance excessive des crédits », a expliqué la banque centrale, les établissements vont devoir respecter un taux de réserves obligatoires de 13,5 %, à compter du 26 novembre.
Avec ce montant record - il n'a jamais été si haut depuis 1987 -, le gouvernement espère réduire le volume des prêts consentis par les banques du pays et ainsi limiter les flux de liquidités qui alimentent des risques de surchauffe dans nombre d'industries et pèsent sur les marchés financiers. Maintes fois rappelées à l'ordre, les banques du pays ont déjà prêté, au
cours des neuf premiers mois 2007, plus de 3.300 milliards de yuans (330 milliards d'euros), soit plus que l'ensemble des crédits délivrés en 2006.
Juste avant de durcir sa politique monétaire, la banque centrale chinoise avait publié un rapport trimestriel plutôt alarmiste, listant tous les indicateurs qu'elles s'efforçait de garder sous contrôle. Selon ses calculs, la croissance du pays devrait dépasser les 11 % cette année. L'inflation devrait, elle, atteindre 4,5 % au lieu des 3 % prévus. Si elle pèse sur les
ménages les plus faibles et notamment sur les 800 millions de ruraux qui souffrent de l'envolée des prix de la viande de porc, des légumes et de l'huile alimentaire, l'inflation (6,2 % en septembre) pousse aussi les classes moyennes à vider leurs comptes en banque, dont les rendements sont devenus inférieurs à la hausse des prix.
A la recherche de meilleurs placements, ils investissent, les yeux fermés, sur les marchés boursiers et immobiliers apparemment plus rentables. Depuis le début de l'année, l'indice composite de la place de Shanghai a bondi de plus de 110 % quand le prix des propriétés augmentaient de 8,2 % au troisième trimestre dans les 70 plus grandes villes chinoises. « Si le prix des maisons venait à fluctuer, cela pourrait facilement entraîner une hausse des volumes
de prêts à risque dans les banques commerciales », avait noté, dans son rapport, la banque centrale.
Hausse des taux d'intérêt
Pékin pourrait décider, dans les jours qui viennent, d'annoncer une nouvelle augmentation des taux d'intérêt. La publication, cette semaine, des chiffres du commerce extérieur et de l'inflation pour octobre pourrait lui en donner l'occasion. Selon les analystes consultés par Bloomberg, le surplus commercial chinois pourrait avoir battu un nouveau record historique le mois dernier en dépassant les... 30 milliards de dollars, alimentant ainsi la rancoeur des
grands partenaires commerciaux de la Chine qui ne cessent de réclamer une hausse significative du yuan.
Malgré les pressions répétées de Washington et le durcissement de la position européenne sur ce dossier, Pékin semble toujours réticent à autoriser une appréciation soudaine de sa monnaie pour ralentir ses exportations et calmer son inflation. Trop de sociétés tournées vers
l'export pâtiraient de cette hausse, explique le gouvernement. Soucieux toutefois de ne pas braquer ses partenaires, le gouvernement a laissé le yuan progresser de 0,57 % face au dollar la semaine dernière. La plus forte progression hebdomadaire enregistrée depuis la réévaluation de juillet 2005.
© 2007 Les Echos. Tous droits réservés.
Toujours dépassées par la vitalité de leur économie, les autorités chinoises ont ordonné, ce week-end, aux banques commerciales du pays d'augmenter, pour la 9e fois cette année, de 0,5 point la proportion de dépôts qu'elles doivent conserver dans leurs réserves. « Pour renforcer la gestion des liquidités dans le système bancaire et contrôler la croissance excessive des crédits », a expliqué la banque centrale, les établissements vont devoir respecter un taux de réserves obligatoires de 13,5 %, à compter du 26 novembre.
Avec ce montant record - il n'a jamais été si haut depuis 1987 -, le gouvernement espère réduire le volume des prêts consentis par les banques du pays et ainsi limiter les flux de liquidités qui alimentent des risques de surchauffe dans nombre d'industries et pèsent sur les marchés financiers. Maintes fois rappelées à l'ordre, les banques du pays ont déjà prêté, au
cours des neuf premiers mois 2007, plus de 3.300 milliards de yuans (330 milliards d'euros), soit plus que l'ensemble des crédits délivrés en 2006.
Juste avant de durcir sa politique monétaire, la banque centrale chinoise avait publié un rapport trimestriel plutôt alarmiste, listant tous les indicateurs qu'elles s'efforçait de garder sous contrôle. Selon ses calculs, la croissance du pays devrait dépasser les 11 % cette année. L'inflation devrait, elle, atteindre 4,5 % au lieu des 3 % prévus. Si elle pèse sur les
ménages les plus faibles et notamment sur les 800 millions de ruraux qui souffrent de l'envolée des prix de la viande de porc, des légumes et de l'huile alimentaire, l'inflation (6,2 % en septembre) pousse aussi les classes moyennes à vider leurs comptes en banque, dont les rendements sont devenus inférieurs à la hausse des prix.
A la recherche de meilleurs placements, ils investissent, les yeux fermés, sur les marchés boursiers et immobiliers apparemment plus rentables. Depuis le début de l'année, l'indice composite de la place de Shanghai a bondi de plus de 110 % quand le prix des propriétés augmentaient de 8,2 % au troisième trimestre dans les 70 plus grandes villes chinoises. « Si le prix des maisons venait à fluctuer, cela pourrait facilement entraîner une hausse des volumes
de prêts à risque dans les banques commerciales », avait noté, dans son rapport, la banque centrale.
Hausse des taux d'intérêt
Pékin pourrait décider, dans les jours qui viennent, d'annoncer une nouvelle augmentation des taux d'intérêt. La publication, cette semaine, des chiffres du commerce extérieur et de l'inflation pour octobre pourrait lui en donner l'occasion. Selon les analystes consultés par Bloomberg, le surplus commercial chinois pourrait avoir battu un nouveau record historique le mois dernier en dépassant les... 30 milliards de dollars, alimentant ainsi la rancoeur des
grands partenaires commerciaux de la Chine qui ne cessent de réclamer une hausse significative du yuan.
Malgré les pressions répétées de Washington et le durcissement de la position européenne sur ce dossier, Pékin semble toujours réticent à autoriser une appréciation soudaine de sa monnaie pour ralentir ses exportations et calmer son inflation. Trop de sociétés tournées vers
l'export pâtiraient de cette hausse, explique le gouvernement. Soucieux toutefois de ne pas braquer ses partenaires, le gouvernement a laissé le yuan progresser de 0,57 % face au dollar la semaine dernière. La plus forte progression hebdomadaire enregistrée depuis la réévaluation de juillet 2005.
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