Déjà présente de façon minoritaire, en raison des barrières légales, dans une des dix premières banques du pays, Bank of Communications (20 %), et chez le deuxième assureur rouge, Ping An (17 %), la première banque européenne va prendre le contrôle de la Chinese Bank de Taiwan. L'opération est d'autant plus prometteuse et symbolique que la plupart des augures parient sur un futur rattachement de Taiwan à la Chine continentale, à l'image de ce qui se fit, il y a dix ans, avec Hong Kong, un des deux berceaux historiques de HSBC, où le groupe occupe le premier rang. Si Chinese Bank n'a que 40 agences et 3 milliards de dollars d'actifs, le savoir-faire de HSBC devrait lui permettre d'oublier ses malheurs passés et de profiter à plein du développement d'une des économies les plus dynamiques d'Asie, extrêmement active sur le continent où ses habitants ont leurs racines. Si l'investissement du sino-britannique, de l'ordre de 400 millions de dollars, ne représente que 1 % de ses actifs en Chine, il pourrait rapidement grossir. En attendant, pour parfaire son retour aux sources, HSBC s'apprête à se faire coter à Shanghai.
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