La cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Pékin est-elle en train de perdre l'un de ses metteurs en scène? En d'autres termes, Steven Spielberg est-il en train de céder aux pressions des défenseurs des droits de l'homme?
Selon le site Slate.com, partenaire américain de Rue89, le cinéaste, qui devait co-diriger la cérémonie d'ouverture des Jeux avec le cinéaste chinois Zhang Yimou, n'a plus participé à une seule réunion relative aux JO de Pékin depuis le mois de février.
La semaine dernière, Spielberg a rendu publique une lettre qu'il a adressée en novembre au président chinois Hu Jintao, dans laquelle il se dit "perturbé" par le silence chinois sur le Darfour, alors que la situation dans cette province soudanaise ne cesse de se détériorer. Il fait état, dans ce courrier, d'une démarche qu'il avait accomplie en septembre auprès de l'ambassadeur chinois au Soudan, pour l'inciter à "utiliser son influence pour faire cesser le génocide". Cette lettre serait restée sans réponse.
Steven Spielberg est sous intense pression depuis que son implication dans l'organisation des JO de Pékin est connue. L'actrice Mia Farrow lui avait adressé une lettre ouverte, publiée dans le Wall Street Journal en juillet, pour lui reprocher son silence sur le Darfour et dénoncer sa participation à ce qu'elle appelait "les Jeux du génocide"...
Persifleuse, Kim Masters, la chroniqueuse de Slate.com, voit dans cette lettre à Hu Jintao une stratégie de sortie de Spielberg de l'organisation des JO. Une sortie par le haut, avant que la polémique n'enfle trop.