... a prévenu hier, avant même la cérémonie d'ouverture, Sean Penn. « Il faudra que le réalisateur, ou la réalisatrice, de la palme d'or se soit révélé très conscient du monde qui l'entoure », a-t-il ajouté pendant la conférence de presse, tout en fumant. Quarante ans après Mai 68, le président du jury du 61
Festival de Cannes a donné d'emblée une tonalité politique à la compétition. Rien d'étonnant. L'acteur-réalisateur est l'une des figures les plus engagées de Hollywood. On se souvient de son voyage polémique à Bagdad pour protester contre les velléités bellicistes de George W. Bush ou de ces images prises quelques heures après le passage de Katrina où, de l'eau jusqu'à la taille, il transportait dans ses bras des rescapés de La Nouvelle-Orléans. Pendant ce temps, tout juste arrivés à l'Eden Roc d'Antibes, Harrison Ford et Calista Flockhart ouvraient leurs valises, Cate Blanchett pouponnait son bébé de trois mois, Angelina Jolie, enceinte, profitait du soleil sur la terrasse et Dustin Hoffman était de passage avec ses deux enfants.
Plus tard, Sean Penn s'est plié à la plus vieille tradition du festival : la montée des marches. Pendant la cérémonie d'ouverture, le réalisateur d'Into the Wild a lancé un appel aux distributeurs, pour qu'ils fassent bon accueil aux films qui seront primés. Il a également rendu un chaleureux hommage à Dennis Hopper, présent dans la salle. Sur le tapis rouge, le jury avait été suivi par Ornella Muti, Natacha Amal, Elsa Zylberstein, Amira Casar, Faye Dunaway et Elli Medeiros. Comme il se doit, ce sont les acteurs du premier film en compétition, Blindness, du Brésilien Fernando Meirelles, qui ont fermé la marche, les Américains Julianne Moore, Danny Glover et Mark Ruffalo, le Canadien Don McKellar et le Mexicain Gael Garcia Bernal. Page 30
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