Selon ce rapport, des femmes et des enfants venues de Mongolie, du Myanmar, de Corée du Nord, de Russie et du Vietnam, sont vendues en Chine comme esclaves, épouses, voire comme prostituées. A l'inverse, des femmes chinoises, à qui on a promis un travail légal, sont contraintes à la prostitution à Taïwan, en Thaïlande, en Malaisie ou au Japon.
Le rapport américain observe que le trafic concerne aussi des Chinoises en Chine même, avec au moins 10 000 victimes par an. Les chiffres officiels chinois confirment cette analyse : en 2007, selon l'agence Xinhua, 1 496 cas concernant 3 000 victimes de trafic international d'êtres humains ont été décelés par la police des frontières chinoise. Dans le même temps, le ministère de la Sécurité publique dénombrait 2 500 cas où des femmes et des enfants avaient fait l'objet de trafic sur le territoire chinois, affirme le quotidien pékinois Beijing Qingnian Bao.
La loi chinoise ne réprime que les trafics de femmes et d'enfants, et laisse de côté les hommes adultes, souligne China Daily. Ainsi, en juin 2007, la Chine découvrait horrifiée le scandale de centaines de migrants, dont des mineurs, mis en esclavage dans des briqueteries de la province du Shanxi. Quelques mois plus tard, les adultes rescapés constataient qu'ils ne pouvaient poursuivre leurs bourreaux...
En janvier dernier, un journaliste du quotidien cantonais Nanfang Dushibao, se faisant passer pour un client, dénonçait le trafic d'enfants originaires de Liangshan, au Sichuan, dans la province du Guangdong. Agés de 13 à 15 ans, ces jeunes sont loués par centaines comme bêtes de somme par des trafiquants aux usines de cette province qui a donné à la Chine sa réputation d'"usine du monde".
© 2008 Courrier international. Tous droits réservés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire