Lors de sa visite en Allemagne, en fin de semaine, le dalaï-lama ne rencontrera ni la chancelière Angela Merkel, ni le ministre des Affaires étrangères, Franck-Walter Steinmeier, ni le président de la République... A cette date, Angela Merkel sera en déplacement en Amérique latine, et son ministre a prétexté des problèmes d'agenda.
«C'est une honte pour l'Allemagne», s'indigne l'Organisation de protection des peuples menacés, à la veille d'une visite de quatre jours du chef spirituel tibétain en République fédérale.
En septembre, le dalaï-lama avait été reçu par Angela Merkel, ce qui avait provoqué un net refroidissement des relations bilatérales entre Berlin et Pékin. La rencontre avait été, à l'époque, violemment critiquée par les milieux d'affaires : l'Allemagne, qui entretenait de très cordiales relations avec la Chine du temps du gouvernement Schröder, est l'un de ses principaux partenaires commerciaux en Europe et l'un des plus gros exportateurs européens. Le dalaï-lama devra cette fois se contenter de seconds couteaux : il rencontrera Jürgen Rüttgers, le numéro 2 de la CDU, le parti d'Angela Merkel, et une députée du SPD. «Un message fort du ministère des Affaires étrangères aurait été opportun», regrette le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, tandis que les Verts tirent à boulets rouges sur le président de la République, le conservateur Horst Köhler.
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