Le thème. Un pouvoir central peut-il contrôler l'information à l'ère de l'Internet ? Peut-être pas totalement. La Chine a épousé volontairement la modernité. Pékin a rejeté ainsi le modèle des pays autoritaires ou dictatoriaux, comme la Corée du Nord, l'Iran ou Cuba, qui ont choisi de bloquer le développement du réseau.
Résultat, la Chine compte plus de 200 millions d'internautes, et surtout 49,5 millions de blogs actifs. Est-ce à dire que la Chine a abandonné tout contrôle ? Selon l'auteur, depuis plus de dix ans, lois et règlements sur Internet se sont multipliés « avec comme seule préoccupation, ne pas perdre le contrôle ».
L'intérêt. L'ouvrage remet en place nombre d'idées fausses. Certes, il y a des « cyberdissidents » emprisonnés pour délit d'opinion. Certes, il y a eu l'utilisation d'Internet pour diffuser la propagande de Pékin sur le Tibet. Mais le Web a aussi contribué à la naissance d'une opinion publique et donné naissance à une nouvelle catégorie d'entrepreneurs. « La révolution Internet a déjà changé la Chine, malgré elle. »
L'auteur. Pierre Haski a été correspondant pour « Libération » en Chine pendant cinq années. Il y a tenu un blog, à l'origine de son livre.
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